Près de 100 000 personnes ont retrouvé du travail en 2019, mais les petites entreprises ont toujours du mal à recruter
Le journal "Le Parisien-Aujourd'hui en France", en partenariat avec franceinfo, publie lundi un supplément "emploi" dans lequel il recense les tendances du marché de l'emploi, les plus forts recrutements et les territoires les plus dynamiques.
Quelque 100 000 personnes ont retrouvé du travail en 2019, selon le supplément "emploi" publié lundi 3 février par le journal Le Parisien-Aujourd'hui en France, en partenariat avec franceinfo. L'année 2019 a été la meilleure année en terme de recrutements depuis 2007.
Mais pour autant, le chômage pourrait diminuer encore plus vite si l'offre et la demande de travail étaient plus en phase. En clair, si les entreprises trouvaient les bons candidats, pour les bons postes, au bon endroit. Jean-Louis Picot, rédacteur en chef adjoint au Parisien, responsable de ce supplément "emploi" : "Ce que l'on observe, c'est que le temps de recrutement est de plus en plus long, et que par ailleurs les chefs d'entreprise manquent de confiance au moment de se lancer. D'après certaines études, un entrepreneur sur deux qui envisage de recruter craint de ne pas pouvoir le faire par manque de candidats."
Les petites entreprises attirent moins les candidats
Ces difficultés de recrutement sont encore plus criantes pour les plus petites entreprises. Les TPE/PME, qui représentent 98% de toutes les entreprises en France, souvent situées en régions, sont moins visibles que les poids lourds de l'économie. Elles attirent donc moins les candidats. "Ces petites et moyennes entreprises qui sont très dynamiques, qui ont, elles le disent, des carnets de commandes qui sont là, et qui ont vraiment besoin de main d'oeuvre, n'ont pas de service de communication pour séduire les gens qui cherchent un emploi, voire elles n'ont pas de service de ressources humaines pour effectuer ces recrutements parce que le patron est par monts et par veaux, et qu'il ne peut pas toujours tout faire", affirme Jean-Louis Picot.
Pourtant, au moment où de plus en plus de salariés cherchent du sens à leur travail, c'est souvent dans ces petites structures, où l'on est polyvalent, proche du produit, proche du client, qu'on le trouve le plus facilement. Dernière tendance relevée par Le Parisien-Aujourd'hui en France dans ce supplément "emploi" : l'amélioration des conditions de travail, avec de petits - et de gros - avantages de plus en plus souvent offerts. "Les CDI sont en hausse, donc ça c'est très bon signe parce que cela veut dire que les entreprises s'engagent", affirme Jean-Louis Picot. Selon lui, si les entreprises s'engagent, "cela veut dire qu'elles sont prêtes à former les gens. Les entreprises, à défaut parfois de pouvoir proposer des salaires mirobolants, avancent des services et s'engagent sur un logement, une place en crèche, voire des facilités pour épargner. De vraies solutions de vie qui peuvent convaincre les éventuels candidats à venir les rejoindre."
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