Maître-nageur, G.O ou prof de gym : on manque d'animateurs sportifs

On manque d'éducateurs sportifs en France. Deux raisons à cela : d'abord les nouveaux rythmes scolaires ont créé des besoins. Et puis en France, toutes les activités physiques de loisir doivent être encadrées par un éducateur diplômé. Pour assurer la sécurité, pour porter secours en cas de besoin, pour donner des leçons collectives ou particulières. Les employeurs sont des associations, des clubs sportifs, des collectivités locales. On est alors fonctionnaire territorial. Il y a aussi les clubs de vacances type Club Med. Parmi ces animateurs sportifs, 40% sont en contrats saisonniers, ce qui en laisse quand même 60% qui travaillent en CDI. Parmi les besoins les plus criants, on manque de maîtres-nageurs : il faut recruter 5.000 permanents et 15.000 saisonniers.

Le diplôme reste une barrière

L'une des raisons de la pénurie actuelle d'éducateurs sportifs, c'est la barrière du diplôme, explique Barbara Muntaner, rédactrice en chef de notre partenaire le site CIDJ.com, le Centre d'information jeunesse : "Pour être éducateur sportif, il y a un seul et unique diplôme, qui se fait avec ou sans bac, il s'agit du BPJEPS, c'est le brevet professionnel de la jeunesse,de l'éducation populaire et du sport. Pour les maîtres-nageurs, il est complété par une option activité aquatique de la natation. Le problème, c'est que la formation dure un voire deux ans et coûte cher. Cette formation se fait généralement en alternance et il y a des aides qui peuvent être attribuées aux jeunes qui souhaitent préparer ce métier ".

Quant aux salaires, c'est le smic au départ, mais la plupart des éducateurs sportifs peuvent compléter leurs revenus en donnant des leçons particulières ou en entraînant un club.