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Les "télécentres", de nouveaux lieux pour travailler

De nouveaux lieux de travail apparaissent dans le paysage urbains. Ce sont les télécentres, des endroits à mi-chemin entre votre bureau et votre domicile.
Article rédigé par Philippe Duport
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
  (Photo pretexte © Maxppp)

Les télécentres poussent comme des champignons

On en est qu’au début d’une tendance. Mais elle monte vite. Tous les grands "opérateurs" de l’immobilier se mettent à construire des  "télécentres". Un vilain mot pour une réalité innovante : ce sont des bureaux placés en périphérie des grandes villes, à des endroits stratégiques, des noeuds de communication. Des lieux qui permettent de travailler dans vrai un environnement professionnel, sans pour autant aller au boulot, au siège de la société et sans non plus rester chez soi, où l’on peut parfois manquer de place et de tranquillité.

Régus, le géant de la location, vient d’ouvrir son premier télécentre. « Stop and work », à Fontainebleau. Il prévoit d’en bâtir une quinzaine dans les trois ans à venir et en ouvre un l’année prochaine à Issy-les-Moulineaux, un grand espace de 2.500 mètres carrés. Bouygues Immobilier démarre début 2015 avec ses télécentres baptisés « Nextdoor », la porte d’à côté, qui dit bien son nom. Et Nexity est en train de déployer ses « Blue office » tout autour de Paris. Quatre aujourd’hui, cinq dès le début de l’année.

Un nouveau concept de bureaux

Partout, le principe est le même. Offrir un environnement de travail efficace et sécurisé à toute une population qui en a marre de passer son temps dans les transports. Et qui n’a pas l’absolue nécessité de se rendre au siège, tous les jours de la semaine. Aujourd’hui, les  "télécentres" accueillent surtout des travailleurs indépendants, qui sont mieux là que chez eux. Ils hébergent aussi des toutes petites entreprises qui ont de toute façon besoin de bureaux.

Mais la vraie clientèle, elle n’est pas là. Tous les acteurs de ce nouveau marché parient sur le fait que des entreprises, plutôt des grandes, vont offrir cette solution à certains de leurs salariés. Le calcul est simple : plutôt que de faire venir, chaque jour de la semaine, des gens qui habitent loin et qui arrivent en retard et stressés, on leur offre un bureau à distance. Mais un vrai bureau : avec la possibilité de s’isoler pour des réunions ou des coups de fils confidentiels, des connexions sécurisés et du matériel qui marche. Bref, tout l’environnement du siège, mais près de chez eux et dans un endroit assez bien situé pour réunir plusieurs de collaborateurs de l’entreprise.

Pour l’instant, les entreprises regardent ça avec beaucoup de scepticisme. Sans compter que ça coûte de l’argent. Ça suppose de repenser complètement l’organisation de l’entreprise. Mais si tous les grands de l’immobilier foncent sur ce marché, il y a de fortes chances qu’il existe.

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