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Les nouveaux visages de l'intérim

L'intérim repart à la hausse, mais il change aussi de visage, avec des intérimaires d'un nouveau type, parmi lesquels de nombreux cadres.
Article rédigé par Philippe Duport
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (© Fotolia)

Les métiers traditionnels sont toujours là : plaquistes, carreleurs, techniciens divers. Mais aussi des gestionnaires de paye, très demandés ! Les infirmières aussi passent de plus en plus souvent par les agences d'intérim. Et pour beaucoup de ces nouveaux intérimaires, c'est un choix. C'est d'ailleurs l'une des grandes tendances de l'intérim. Ce mode de travail n'est plus forcément une fatalité. C'est aussi une liberté, le moyen de changer d'employeur souvent... Et de gagner mieux sa vie, puisqu'un intérimaire, entre ses indemnités de fin de contrat et les congés payés versés tout de suite, peut gagner 20% de plus qu'un salarié en CDI.

Même s'il est toujours aussi difficile de contracter un emprunt et de se loger quand on est intérimaire.

Autre nouveauté, même les cadres arrivent dans les agences d'intérim... C'est la grande tendance de ces dernières années

On les appelle les "managers de transition". C'est monnaie courante en Grande-Bretagne et aux Pays-Bas. En France, ils sont apparus il y a dix ans. Ca ne représente que 2% de l'intérim, mais leur nombre grimpe de moitié chaque année...

Au début, les "manager de transition", c'étaient les méchants qu'on faisait venir pour boucler un plan social, réduire les coûts, bref, faire le sale boulot. Aujourd'hui, ce sont des cadres expérimentés, très solides dans leur domaine, qui débarquent dans une entreprise pour une mission que personne ne sait faire. On voit désormais des managers de transition dans le marketing, pour lancer un produit, dans la communication, pour dénouer une crise, dans les systèmes d'information ou encore des directeurs de projet. Les missions sont de plus en plus longues : six mois minimum et jusqu'à dix-huit mois.

Ce qui est nouveau, c'est que de plus en plus de cadres, souvent des quinquas, et la plupart du temps des hommes, choisissent de se positionner sur le marché du travail comme "manager de transition". Ils préfèrent ces missions de pompiers à la vie routinière de l'entreprise. Du coup, on voit fleurir les cabinets qui se spécialisent dans cet intérim en costard-cravate.

Un conseil pour réussir dans cette voie : assumer son rôle de manager de transition

Spécialiste dans son domaine d'intervention, démineur professionnel, en quelque sorte,  il est necessaire se s'afficher clairement comme tel sur le marché. D'autant que cette nouvelle forme d'emploi devrait beaucoup se développer dans les années à venir.

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