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Les femmes créent moins d'entreprises que les hommes

Alors que le désir de créer sa propre entreprise est au plus haut en France - 30% de la population active y songerait - les femmes se lancent moins dans la création d'entreprise.
Article rédigé par Philippe Duport
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
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Pourquoi les femmes sont-elles moins attirées par la création d'entreprise, alors que c'est souvent une solution pour sortir du chômage, par exemple pour créer son propre emploi ?

Selon Marie-Claire Capobianco, co-auteur de "entreprendre au féminin, mode d'emploi", qui sort aujourd'hui aux éditions Eyrolles, sans tomber dans les stéréotypes, il y a de vraies différences. Leur investissement est moins important. Mais la survie de leurs entreprises est meilleure. Les domaines dans lesquels elles créent leur boite sont différents : enseignement, santé, action sociale, services à la personne.
Puor Marie-Claire Capobianco, il faut valoriser les projets portés par les femmes, et communiquer
davantage autour de leur réussite. Faire, un temps, le plus court
possible, de la discrimination positive.

Najat Valaud-Belkacem, la Ministre des droits des femmes a annoncé l'été dernier que son objectif c'était d'avoir 10% de femmes entrepreneurs en plus d'ici 2017. Avec un accès au crédit plus facile, notamment via le Fonds de garantie à l'initiative des femmes (+11% en 2013), un système qui permet aux femmes de décrocher plus facilement un crédit bancaire. Mais l'autre nerf de la guerre, ce sont les réseaux de femmes. Et ce livre "entreprendre au féminin", les a tous recensés. Très utile.

Une plainte pour discrimination qui est en train de prendre de l'ampleur

Ce sont en fait 57 réclamations qui ont été regroupées par le Défenseur des droits. Ces plaintes viennent de jeunes femmes, internes en médecine. Elles sont enceintes ou elles viennent d'avoir un bébé. Et elles se disent discriminées à cause de leur maternité. La ministre des Droits des femmes s'est emparée de cette histoire. Et Najat-Valaud Belkacem a alerté le Défenseur des droits.

Une bonne partie des études de médecine se passe sous forme de stage. Or le règlement prévoit que si un stage est interrompu pendant plus de deux mois, il n'est pas validé. Et du coup, l'interne qui s'arrête pour sa grossesse perd des points dans le grand classement national. Ce classement, il est déterminant pour l'avenir des futurs médecins. Selon que l'on est plus ou moins bien classé, on a un choix plus large dans la spécialité, la ville ou le cabinet où on veut s'installer. En bref, quand une interne en médecine tombe enceinte, elle est pénalisée professionnellement.

Ce que demandent les internes, c'est simplement de conserver le rang dans le classement. De rendre neutre le fait de tomber enceinte. Le ministère des affaires sociales a été saisi. Aucune solution n'a pour l'instant été trouvée.

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