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Les entreprises de sécurité privée débordées par les demandes

Les attentats de la semaine dernière ont une conséquence inattendue sur les sociétés de sécurité privées, débordées de demandes. Elles pourraient recruter jusqu'à dix mille personnes.
Article rédigé par Philippe Duport
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (Les vigiles assurent la sécurité © Maxppp)

Ils disent ne jamais avoir vu ça de toute leur carrière. Depuis les attentats à Paris, les responsables de sociétés de sécurité privée se disent  "inondés de demandes". Telle agence a dû recruter en quelques jours trois cents personnes pour renforcer la sécurité de ses clients. D’autres disent ne pas pouvoir fournir aussi vite suffisament d’agents formés à ce métier.

C’est la lettre spécialisée « En toute sécurité » qui révèle ce phénomène. Patrick Haas, le rédacteur en chef de cette publication, estime que le secteur est en train d’embaucher "entre quatre mille et dix mille personnes" pour répondre aux nouvelles consignes de Vigipirate. Il existe bien un vivier d’environ vingt mille agents de sécurité au chômage, mais les entreprises ont quand même du mal à recruter.

Agent de sécurité : un métier difficile

Autre conséquence de la surveillance renforcée : les agents de sécurité privée travaillent dans des conditions encore plus difficiles que d’habitude. Certains sont contraints de porter toute la journée un gilet pare-balle d’une dizaine de kilos. D’autres doivent faire des heures supplémentaires pour pallier le manque de personnel. Ce qui revient à passer dix ou douze heures debout, parfois sans pause.

Pour les salariés des entreprises les plus surveillées, le renforcement de la sécurité a aussi des répercussions. A TF1, par exemple, les fumeurs sont priés de se disperser dans la nature pour s’en griller une... et de ne pas se regrouper devant l’entrée comme à l’accoutumée.

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