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Les dernières tendances dans le recrutement des jeunes

Comment la crise sanitaire a-t-elle – et va-t-elle – changer la façon dont les jeunes sont recrutés par les entreprises ? Réponse : en donnant plus d'importance aux qualités personnelles et en faisant intervenir davantage l'intelligence artificielle dans le recrutement.

Article rédigé par franceinfo, Philippe Duport
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Intelligence artificielle, qualité personnelles et adaptabilité, CVthèques... Les tendances dans le recrutement des jeunes ont évolué avec la crise. Photo d'illustration (SIGRID OLSSON / MAXPPP)

Le recrutement des jeunes, il faut le dire, en a pris un coup. Tout récemment, une étude indiquait qu'à la fin décembre, seuls 55% des jeunes diplômés de niveau bac+5 avaient trouvé du travail. C'est entre 20 et 30 points de moins qu'en année normale. Mais pour autant, les entreprises continuent à embaucher des jeunes. Et ce recrutement a beaucoup changé avec la crise.

Avec donc plus l'intelligence artificielle, selon Jérémy Lamri, de chez Jobteaser, une start-up spécialisée dans le recrutement des jeunes diplômés, la crise sanitaire "a permis de gagner cinq ans sur cette tendance." Ce spécialiste, interrogé par le site Actuel RH, explique que l'intelligence artificielle était jusquà présent surtout utilisée dans les premières étapes du recrutement. Des robots repèrent les candidats, font le tri et les dirigent vers les bonnes offres.

Des logiciels décryptent le ton et les expressions faciales des candidats

Mais depuis quelques mois, ils sont de plus en plus utilisés dans les entretiens de recrutement. Ce sont par exemple des logiciels qui observent et décryptent le langage, le ton de la voix et les expressions faciales lors d'entretiens vidéo. Selon Jobteaser, ces pratiques vont se répandre dans le recrutement, et particulièrement dans le recrutement des jeunes candidats.

Deuxième tendance, l'effacement du poids du diplôme, même s'il reste toujours très important, surtout en France, en comparaison avec des pays anglo-saxons où on s'intéresse plus à l'expérience. Mais c'est vrai que d'après Jobteaser, qui a interrogé une cinquantaine de DRH et 11 000 candidats, avec la crise, le poids de ce que l'on appelle les soft skills s'est accru et ça va continuer. Les softs skills ce sont les compétences comportementales, comme l'adaptabilité, l'esprit d'équipe, la rigueur, l'empathie, l'écoute, l'esprit d'entreprendre.

Il faut savoir évoluer

Pourquoi ces qualités sont-elles plus importantes aujourd'hui ? Parce que le monde du travail a connu une révolution avec la crise sanitaire, qu'il a fallu s'adapter à un environnement nouveau. Que les postes changent toujours plus vite. Or pour ça, un diplôme ne suffit pas, il faut des gens qui sachent évoluer sans cesse.

Dernière tendance, le poids toujours croissant des CVthèques. Des plateformes, des réseaux où les candidats déposent leur CV. Le plus connu est Linkedin. Les recruteurs interrogés dans cette étude les plébiscitent. Déjà incontournables, ils vont être au centre des processus de recrutement. Il faut désormais y peaufiner une véritable "marque personnelle".

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