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Le travail des enfants n'a pas disparu en Europe

On pensait le travail des enfants réservé à certains pays d'Asie, d'Afrique ou d'Amérique Latine. Et pourtant une enquête du Conseil de l'Europe affirme que ce phénomène perdure tout près de chez nous : dans l'est du continent, mais aussi en Italie, au Portugal ou en Grèce. Des pays durement touchés par la crise économique. Même la France ne serait pas indemne.
Article rédigé par Philippe Duport
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
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C'est une enquête publiée en plein été par le Conseil de l'europe qui jette ce pavé dans la mare. Nils Muiznieks, le commissaire aux droits de l'homme de cette assemblée, qui réunit 47 pays d'Europe, a collecté avec son équipe toutes les données disponibles... et il l'affirme : le travail des enfants est loin d'avoir disparu en Europe. Pire, dans certains pays, ce phénomène s'aggrave.

 

**Selon le rapport : "En Géorgie, 29 % des enfants de 7 à 14 ans

travaillent** .

En Albanie, cette proportion est de 19 %. Le Gouvernement de
la Fédération de Russie estime que le nombre d'enfants au travail dans le pays
pourrait atteindre 1 million. En Italie, une étude de juin 2013 indique
que 5,2 % des mineurs de moins de 16 ans travaillent.

Nombre des enfants qui travaillent en Europe sont employés à des activités
extrêmement dangereuses dans les secteurs de l'agriculture et du bâtiment, dans
de petites fabriques ou dans la rue. Ce phénomène a été observé, par exemple,
en Albanie, en Bulgarie, en Géorgie, en Moldova, au Monténégro, en Roumanie, en
Serbie, en Turquie et en Ukraine. Dans l'agriculture, les enfants peuvent être
affectés à des tâches qui impliquent d'utiliser des machines et des outils
potentiellement dangereux, de soulever de lourdes charges ou encore de répandre
des pesticides nocifs.

**Travailler dans la rue expose les enfants aux abus et à

l'exploitation.**

En Bulgarie, le travail des enfants est apparemment très courant dans
l'industrie du tabac, où des enfants peuvent travailler jusqu'à 10 heures
par jour. En Moldova, des contrats auraient été signés entre des directeurs
d'établissement scolaire et des fermes ou des coopératives agricoles, en vertu
desquels les élèves doivent participer aux travaux de récolte."

Les standards internationaux disent que, pour ce qui concerne le travail, on reste un enfant jusqu'à quinze ans.

Et toujours d'après les normes internationales, ces enfants de moins de 14 ans peuvent travailler, mais pas plus de 14 heures par semaine. Des travaux "légers" et "non dangereux" précise l'Organisation internationale du travail.
En France et en Grande-Bretagne, selon Nils Muizneks, ce serait surtout les enfants des roms et de migrants, les enfants non accompagnés, qui seraient les plus exposés.

Juste avant l'été, l'Organisation internationale du travail, l'OIT, avait dénoncé la situation de quinze millions d'enfants esclaves domestiques à travers le monde. En Asie, en Afrique, au Moyen-Orient, en Amérique latine, en Inde...

Les cauchemars les plus courants à propos du travail

Une femme qui rêve qu'elle est poursuivie par des agrafeuses géantes. Un homme qui rêve que son entretien d'embauche est mené par un extra-terrestre à la peau verte et à la tête en forme d'amande... Ce sont quelques uns de 2250 rêves qu'a récolté une spécialiste américaine. Parmi les plus courants, il y a celui où l'on arrive tout nu au travail. Cela pourrait être le signe que le boulot empiète un peu trop sur la vie privée. Et celui où on n'est pas préparé du tout à une réunion ou une présentation, et où tout le monde vous fixe bizarrement. Pour la spécialiste en question, c'est évidemment un signe de stress, mais ça peut ausi vouloir dire que vous vous préparez à une évolution, un défi, un changement. Pas trop d'inquiétude, donc... mais si vous continuez à rêver d'agrafeuses géantes, il faut peut-être aller consulter.

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