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Le nouveau CDI pour les intérimaires entre en jeu

Deux millions de personnes travaillent en intérim chaque année en France. Un statut qui permet d'avoir du travail, des missions, mais pour obtenir un crédit ou louer un logement, l'intérim, c'est synonyme de galère. D'où une nouvelle formule qui vient tout juste d'entrer en application, le CDI intérimaire. 
Article rédigé par Philippe Duport
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
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Les tout premiers "CDI intérimaires" viennent d'être signés par les grandes agences d'intérim. Le principe est simple : au lieu de passer des contrats temporaires avec les entreprises pour lesquelles on est en mission, on signe un seul contrat, en CDI, avec l'agence d'intérim. Vous êtes donc embauché par Adecco ou par Randstad, pour prendre deux enseignes connues, pour mener des missions dans diverses entreprises. Le plus nouveau, c'est que si vous avez des périodes où vous ne travaillez pas, l'agence d'intérim vous paie quand même. Vous avez ainsi la garantie de toucher au moins le smic pour les non cadres et jusqu'à 1,25 fois le smic pour les cadres.

C'est très courant en Allemagne, par exemple, où c'est la forme habituelle de contrat pour les intérimaires, mais en France, c'est en effet l'un des visages de la fameuse flexi-sécurité dont a beaucoup parlé l'an dernier. En juillet dernier, le patronat et trois syndicats, la CFDT, la CFE-CGC et la CFTC avaient ouvert à la voie à ces contrats. Ces premiers CDI intérimaires, c'est le début de l'application de cet accord.

Pour faire simple, la formule va concerner les meilleurs. Les travailleurs les plus recherchés, d'abord, dans les secteurs en tension comme certains métiers de l'industrie. L'avantage pour les entreprises, c'est qu'elles pourront les faire venir plus facilement, plus rapidement. Et pour les agences d'intérim, elles auront ces spécialistes très recherchés directement "sous la main".

Les agences d'intérim se sont engagées à recruter 20.000 intérimaires en CDI sur trois ans. Ca n'est donc quand même pas de gros volumes, par rapport aux deux millions de personnes qui personnes qui passent chaque année par l'intérim. Les agences pourront proposer à qui elles voudront de signer ces formules "premium". Pour autant, selon Abel Aïssou, directeur général de Ranstad, tout le monde peut y prétendre.

La CGT, qui n'a pas signé cet accord, dit déjà que ce CDI intérim ne profitera qu'aux riches, c'est à dire aux travailleurs en intérim qui n'ont déjà aucun mal à trouver des missions.
L'autre critique que l'on entend, c'est que ce CDI intérimaire risque d'installer certaines personnes dans l'intérim, de les faire s'installer dans ce CDI "de deuxième choix". Le CDI intérimaire n'est en pas moins un véritable CDI. Les agences d'intérim insistent sur la formation qui pourra être dispensés à ces travailleurs.

Feu vert pour les tickets restaurants électroniques

Les jours des bons vieux carnets à souche de tickets restos sont comptés. Le décret autorisant les cartes à puces et le paiement par téléphone vient de paraître. Certaines entreprises ont commencé à équiper leurs salariés de cartes avec un code perso. Ca permet de payer ses repas au centime près. C'est le service proposé par Monéo. D'autres solutions existent comme le paiement par smartphone. Pour payer, on scanne un QR code. C'est le français Resto Flash qui l'a mis au point. Dans tous les cas, le ticket resto papier n'est pas mort, mais ce décret va accélerer sa disparition progressive.

Les Français se trouvent nuls en anglais

Et ils sont 60% à penser que leur médiocre niveau les a pénalisés dans leur carrière. La même proportion, 60%, s'estiment faibles, débutant ou intermédiaire en anglais, selon un sondage menée par Speaking agency, qui propose des gardes d'enfants en anglais... et qui en recrute d'ailleurs.

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