Le cabinet Ernst and Young adepte du télétravail
Tout l'été dans "C'est mon boulot", chaque jour une initiative citoyenne engagée par une entreprise. Insertion, environnement, bien être des salariés. Vendredi, le cabinet Ernst and Young qui permet à ses salariés de travailler n'importe où, en toute liberté.
Il est plus facile de passer au télétravail, depuis la loi de 2017. Mais peu d'entreprises ont opté pour l'effacement complet des horaires et des lieux de travail.
Le cabinet de conseil EY a poussé la chose à son maximum avec son accord "Flexible Working". Depuis deux ans, les salariés peuvent travailler d'où ils veulent, quand ils veulent. Surtout ils n'ont pas à demander la permission : pas de formulaire à remplir, pas d'intranet, pas d'autorisation à obtenir. Audrey Deconclois, la DRH du cabinet Ernst and Young France : "C'était surtout ça que l'on voulait essayer de fluidifier. C'est de dire on ne va pas vous demander d'aller dans un outil, de faire valider à votre manager qu'il est bien d'accord etc. On veut quelque chose de simple." Simple au point de ne pas mettre les pieds au bureau de la semaine. Ça peut arriver : "Possiblement, de temps en temps, il peut y avoir des gens qui ont besoin de ces jours parce ce qu'ils sont en train de finaliser quelque chose, qu'ils ont besoin d'être au calme pour travailler sur un gros projet, ils ont besoin de travailler à distance."
Pas de contrainte de temps ni de travail administratif en plus
Les salariés travaillent évidemment en équipe, sur leurs projets, c'est ça qui conditionne avant tout leur présence et le "Flexible Working" est donc tout sauf un accord de télétravail qui prévoit des absences à jour fixe: "Ce qu'on a voulu aussi, c'est que ça soit occasionnel. On ne veut pas que les gens nous disent, tous les mercredis ou un jour par semaine, de façon fixe, je travaille à distance. L'idée, c'est de le faire en fonction du besoin, des agendas, des contraintes mais d'organiser les choses de façon occasionnelle. Par contre sans contrainte de temps, ni d'administratif derrière."
Pour faire passer la pilule, EY ne s'est pas contenté d'une campagne de communication. Il a fallu en particulier convaincre les managers de proximité
avec des ateliers pour qu'ils puissent exprimer leurs craintes et un message fort : cette abolition des frontières est voulue en plus haut lieu, elle est sponsorisée par l'entreprise. Le message est passé,Audrey Deconclois, la DRH du cabinet Ernst and Young France : "Des gens qui dans le management aussi se posaient la question : 'Mais ça va rendre les choses un peu moins faciles pour nous, pour travailler' nous disent aujourd'hui : 'En fait, ça marche bien' et les collaborateurs sont satisfaits de ça. Ils se sentent légitimes à pouvoir demander cette flexibilité dans leur temps de travail." Et maintenant ce sont les clients, chez qui travaillent les consultants, qu'il faut convaincre. Un autre travail d'évangélisation.
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