L'aéronautique : un secteur en bonne santé, mais en manque de main d’œuvre
Dassault, Airbus, Eurocopter, Thalès : l'industrie aéronautique française est au sommet. Elle devrait recruter 15.000 jeunes cette année, dans le civil, le militaire et le spatial. La moitié de ces embauches vont à la production. Des métiers accessibles à bac +2 ou bac +3 dans lesquels on est sûr de trouver du boulot.
En tête les ajusteurs-monteurs : ils montent les sous-ensembles qui formeront le corps de l'avion, positionnent les pièces, assurent l'étanchéité, les fixations, les rivets. Ces techniciens très qualifiés sont très recherchés. Comme les câbleurs électriques, les chaudronniers, les peintres spécialisés dans l'aéronautique, les techniciens d'usinage.
Attention, les filières sont rares et sélectives
Problème : ces formations ne sont pas toujours très faciles d'accès, explique Barbara Muntaner, rédactrice en chef de cidj.com, le site du centre d'information jeunesse : "On ne forme pas assez de jeunes, on peut parler par exemple du bac pro aéronautique, qui reste extrêmement sélectif ; chaque promo compte à peu près 25 à 30 jeunes et ça ne suffit pas. Il y a quelques formations en Ile-de-France, il y en a bien sûr dans la région de Toulouse, mais il n'y a pas assez de formations, de jeunes formés à ces métiers ".
Dans l'aéronautique, on manque aussi d'ingénieurs. Dans les domaines de l'électronique, de la mécanique, de l'optique, des télécommunications et des matériaux composites. Le bon plan, pour accéder à ces métiers, si on veut pas ou si on ne peut pas faire une prépa et une grande école d'ingénieur, c'est de passer par l'université. Il existe un master de génie des systèmes pour l'aéronautique à Bordeaux, et un autre de génie mécanique en aéronautique à Toulouse. Mais pour y entrer, il faut quand même un très bon dossier.
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