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Ils travaillent après 65 ans : retraité et chauffeur de personnes à mobilité réduite

Par goût, par obligation, pour joindre les deux bouts, toute la semaine on s'intéresse à ceux qui travaillent au-delà de 65 ans. Lundi, Jean-Claude, 65 ans en avril, qui boucle ses fins de mois en étant chauffeur pour personnes à mobilité réduite. 

Article rédigé par Philippe Duport
Radio France
Publié
Temps de lecture : 1min
Quelqu'un pousse un homme en fauteuil roulant. (MAXPPP)

Commercial pendant trente ans, Jean-Claude, 65 ans, est chauffeur pour personnes à mobilité réduite. Après quelques périodes de chômage, puis deux enfants à 50 ans et une séparation, Jean-Claude a fait le point quand il a eu 62 ans : "Arrivé au moment de la retraite, après l'analyse de la situation, comme papa, pour ne pas d'endetter, il fallait que je trouve une activité." 1 800 euros de pension : dans sa situation, ça ne suffit pas. Il y a donc les raisons financières qui poussent Jean-Claude à reprendre une activité, mais pas seulement : "Il faut être un peu honnête, c'est un peu difficile de se dire qu'on n'est plus dans l'action."

Après quelques mois de "décompression", il trouve un travail salarié, à temps partiel. Il conduira un jeune enfant handicapé à l'école, puis une femme qui travaille dans le centre de Paris – lui-même habite à Drancy (Seine-Saint-Denis) – tous les jours à son travail. Il peut commencer à 6h30 le matin et terminer sa journée à 19h, avec une longue pause au milieu. À bientôt 65 ans, enchaîner de telles journées, ça ne lui pose pas de problème : "Au niveau fatigue physique, ça va. C'est plutôt la notion d'attention qu'il faut pousser à l'extrême. On voit des choses incroyables." Ces "choses incroyables", c'est en moyenne deux ou trois accidents sur le périphérique par jour. 

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