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Ils ont changé de vie. Catherine, 65 ans, de simple ouvrière à la vente dans le monde entier de sa recette de mousse au chocolat

Cet été, nous nous intéressons à des parcours de salariés qui ont changé de vie. Vendredi, Catherine, après avoir été ouvrière, puis ayant travaillé aux Assedic, propose désormais sa mousse au chocolat au Japon et bientôt aux États-Unis.

Article rédigé par franceinfo, Philippe Duport
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
La mousse au chocolat de Catherine Breard. (Laurent Fau)

Fille d'ouvriers, orpheline à 15 ans, ouvrière elle-même, Catherine a fini par faire une longue et belle carrière au service formation des Assedic, en passant toujours par la petite porte : "Je m’inventais des diplômes et puis j’y allais."
Le déclic vient de son fils unique, parti vivre au Japon, au cours d'une promenade dans les rues de Tokyo. "Il me dit : 'maman, promets-moi qu’un jour tu vas arrêter de travailler et vivre de ta passion'. Et je lui ai dit 'oui, je te promets, je vais le faire'."
Sa passion, c'est la cuisine, et plus particulièrement la mousse au chocolat. Catherine plaque les Assedic à 59 ans, s'inscrit dans une très coûteuse école de cuisine, s'initie aussi à la pâtisserie, sans savoir où elle va, et repère un concours qui lui fait de l'oeil :"Je me suis inscrite au concours de mousse au chocolat. Il y avait des épreuves et j’ai été retenue pour la finale. On était une vingtaine et je suis arrivée la première", dit Catherine.

Succès international

Le fils de Catherine lui fait alors une proposition. Faire découvrir la mousse au chocolat aux Japonais, qui ne connaissent pas ce dessert. Chiche !
"On s’est dit 'mais la vie c’est quoi ? La vie c’est ça'. On a commencé notre première vente en réel, dans l’épicerie fine, on a fabriqué la mousse au chocolat, on en a vendu 200 par jour. Ensuite des acheteurs de grands magasins sont venus goûter et nous ont proposé de venir faire des événements dans leur magasin."

Catherine commence par faire découvrir gratuitement sa mousse au cours d'événements. Ça marche très fort. Et puis l'affaire devient sérieuse :
"On a été très médiatisés, on nous a repérés. Quelqu’un nous a repérés des États-Unis, à New York. On est aussi en discussions sur Taïwan. Moi, je les forme à la fabrication et on fera des licences pour qu’ils puissent vendre nos produits dans leurs boutiques". Et comme si le Japon ne suffisait pas, alors que Catherine a aujourd'hui 65 ans, sa mousse est partie pour conquérir le monde. Un film est en préparation sur la reconversion professionnelle de Catherine Bréard. Et le mot "fin" n'est pas pour demain : "C’est un concentré de tout ce que j’aime. Et j’espère vivre encore très longtemps. Je ne suis pas prête de m’arrêter", conclut Catherine.

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