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Ils ont changé de vie : Axel, de fonctionnaire à fromager

Cet été, nous nous intéressons à des parcours de salariés qui ont changé de vie. Jeudi, Axel qui n'a plus qu'une idée en tête, c'est ouvrir sa boutique de fromager après avoir travaillé comme communicant.

Article rédigé par franceinfo, Philippe Duport
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
L'étalage d'un fromager. Photo d'illustration. (GERARD HOUIN / MAXPPP)

Dans les collectivités locales, les préfectures et même dans les ministères, pendant dix ans, Axel a communiqué, géré les crises. Il a toujours aimé raconter des histoires. "Ce qui me plaisait, c’était à la fois servir le service public, servir mon pays, travailler sur les sujets quotidiens comme la sécurité routière, la gare, une ville, des projets humains, immobiliers." Mais le travail en ministère, c'est aussi 200 mails par jour, des réunions et encore des réunions. Et il y a eu la réunion de trop : "C’était une réunion où, en fait, on n'avait rien décidé, on avait passé deux heures à parler de différents sujets, et en fait rien n'avait avancé et on avait reprogrammé une réunion pour refaire une réunion." Axel recherche sur internet comment il pourrait se reconvertir dans la cuisine. Mais un chef l'en dissuade. Trop exigeant pour ce jeune père de famille. Alors il se souvient de sa passion de toujours pour le fromage :"Pareil, j’ai tapé sur un moteur de recherche 'devenir fromager' et j’ai trouvé une formation qui formait à ce métier, et je suis allé voir des crémiers qui m’ont raconté leur métier, ce qu’il faisaient.

Au fur et à mesure que je parlais avec eux, toutes les cases se cochaient, c’était vraiment le métier que j’avais envie de faire.

Axel

à franceinfo

Axel va donc suivre une formation d'un an, entièrement prise en charge par l'État. Comme elle se déroule en alternance, il touche un salaire. Son employeur, à Annecy, le garde après la fin de ses études. Mais évidemment ce n'est pas le même salaire ni les mêmes avantages : "Quand on travaille dans un ministère, on gagne plutôt bien sa vie. Aujourd’hui, j’ai divisé mon salaire par deux. Par contre, qu’est-ce que j’ai gagné comme on épanouissement personnel ! Je me lève le matin très tôt comme beaucoup de monde, mais j’ai la patate, je suis super content d’aller travailler, je suis super content de toucher du fromage, de ne pas passer ma vie en réunion. Le salaire c’est quelque chose, mais ce n’est rien par rapport au bonheur que j’ai à travailler tous les jours."

Un projet : ouvrir sa boutique

Axel s'apprête à ouvrir sa propre boutique, toujours à Annecy. Un projet à 150 000 euros, aidé par une banque. À seulement 34 ans, il fait un premier bilan.
"C’est courageux quelque part d’avoir changé de métier, même si ça n’était pas si compliqué. Souvent mes proches à qui je raconte cette aventure me disent : mais j’aimerais tellement faire ça. En fait ce n’est pas si compliqué et aujourd’hui quand je regarde dans le rétroviseur je me dis oui, c’est un sacré challenge et j’en suis très fier."

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