Emploi : près de 60% des femmes rêvent de reconversion à cause notamment de la souffrance au travail

57% exactement des femmes qui disent envisager une reconversion professionnelle, que ce soit sous la forme d’un changement de métier, de secteur ou de statut professionnel. C’est ce qui ressort d’une étude menée par Garance&Moi en partenariat avec l’Ifop. Avec seulement un quart des femmes interrogées qui se disent pleinement satisfaites de leur situation professionnelle, on voit les femmes en première ligne du mouvement de grande démission, qui a conduit près de 520 000 personnes à quitter leur travail par trimestre entre la fin de l’année dernière et le début de cette année.

Parmi les raisons qui les poussent à vouloir tout changer sur le plan professionnel,
Il y a surtout de l’insatisfaction. Il s’agit en premier lieu de frustration et d’ennui professionnel. C’est le cas pour deux tiers des femmes interrogées. Si on entre plus dans le détail, 27% disent avoir le sentiment d’avoir fait le tour de leur poste. Et quasiment autant a l’impression de ne pas exploiter à fond dans son travail tout son potentiel et toutes ses compétences. Une bonne proportion se sent également bridée par sa hiérarchie. Mais la deuxième raison qui donne envie aux femmes de partir, c’est la souffrance au travail. Une femme sur deux déclare faire face à une situation d’épuisement professionnel, évoque une charge de travail trop importante et dit évoluer dans une ambiance de travail nocive.

L'avenir fait peur

Pourtant, beaucoup de femmes interrogées hésitent à tout quitter. Clairement, elles ont peur des conséquences de leur choix. 45% d’entre elles parlent de découragement et de craintes sur l’avenir. C’est la peur de devoir repartir de zéro qui est citée en premier, suivie de la crainte de ne pas pouvoir retrouver un travail équivalent à celui qu’elles vont laisser. Près d’une femme sur deux admet aussi manquer d’envie et d’inspiration, mais ce qui freine surtout le changement, ce sont les contraintes financières et les contraintes de temps. Un quart des sondées dit ne pas pouvoir s’arrêter de travailler pour reprendre une formation.

Une chose leur fait envie, quand elles évoquent un changement de métier, c’est l’autonomie. Elles aspirent à plus de perspectives d’évolution, monter dans la hiérarchie, et aussi avoir des horaires plus flexibles. Un thème qui réunit d’ailleurs les hommes comme les femmes.

Etude réalisée par l'Ifop pour Garance&Moi, menée aurpès d'un échantillon de 1 004 femmes représentatif de la population des femmes salariées françaises âgées de 18 ans et plus. Méthode des quotas. Les interviews ont été réalisées par questionnaire autoadministré en ligne du 2 au 10 mai 2022.