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Des offres d’emploi à écouter sur son téléphone

On n'en finit pas d’inventer de nouvelles façons de postuler. Après les annonces d’emploi sur les réseaux comme Tinder, voici les offres d’emploi à écouter sur son téléphone.

Article rédigé par franceinfo, Philippe Duport
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Un homme au téléphone. (JEAN-CHRISTOPHE BOURDILLAT / FRANCE-INFO)


Les fondateurs de gOtaf l’ont remarqué : les jeunes passent beaucoup de temps avec leurs écouteurs sur les oreilles. Ils fréquentent les plateformes audio, ils laissent des messages vocaux. Tout se fait avec le son, avec la voix. Tout, sauf la recherche d’emploi. gOtaf, qui sera lancé samedi 1er mai, veut changer tout ça et créer une nouvelle façon de recruter et de postuler. Ça s’adresse à tous les gens qui ont du mal avec l’écrit. Parce qu’ils ont du mal avec l’orthographe, avec la rédaction de CV ou de lettres de motivation, ou aussi parce qu’ils ont du mal avec le numérique et qu’ils ne sont pas à l’aise avec les sites d’emploi traditionnels. Ceux-là sont en revanche parfaitement à l’aise avec leur téléphone et peuvent se montrer convaincant à l’oral.


Les employeurs enregistrent leur annonce d’emploi. Soit ils se débrouillent tout seuls et fournissent à gOtaf un contenu qu’ils maîtrisent. Soit un comédien se charge du texte. Des questions complémentaires auxquelles il faut répondre par oui ou par non peuvent être ajoutées. Mais globalement, ce qu’il faut avoir, c’est le nom de l’employeur, le salaire, la localisation, la description du poste et les horaires. Les candidats, de leur côté, écoutent les offres comme s’ils écoutaient un morceau de musique sur une plateforme. Et ils peuvent postuler en envoyant leur CV audio, bien sûr. Ils peuvent s’y reprendre à plusieurs fois pour avoir un résultat qui leur convienne et des tutos sont disponibles sur le site pour les aider.

Des emplois pour lesquels on ne demande pas de grande qualification

gOtaf vise les entreprises qui ont du mal à recruter dans les services, l’hôtellerie-restauration, le BTP, la logistique et le commerce. Il y a clairement un objectif social : il s’agit d’un côté d’aider une population qui a du mal à trouver son chemin vers le marché de l’emploi et de l’autre d’accompagner les employeurs qui recrutent sur des métiers en tension. gOtaf est une start-up bordelaise. Elle a été reconnue d’utilité sociale et solidaire. Jean-Muriel Azonhoume, son cofondateur, est d’origine béninoise. Et c’est en voyant les difficultés qu’avaient certains de ses proches à trouver du travail qu’il a eu cette idée.

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