Demander un remboursement de préservatifs, traiter un collègue de "biloute" : des motifs de licenciement
Maître Eric Rocheblave est avocat, spécialisé en droit du travail. Il tient sur son blog la chronique de ces jugements étonnants.
Des histoires drôles, mais toujours trop longues
C'est l'une des récentes affaires de ce genre : le Sofitel de Cannes avait licencié une femme maître d'hôtel sous prétexte qu'elle n'était pas aimable avec la clientèle. Les Prud'hommes viennent d'annuler le licenciement et d'accorder 115.000 euros de dommages et intérêts à la plaignante. Les témoignages de clients n'y ont rien fait : le licenciement a été jugé "sans cause réelle et sérieuse".
Si elle n'est pas souriante, la maitre d'hôtel est pour le moins tenace. Son licenciement avait été prononcé en avril 2004. Elle aura donc attendu plus de huit ans pour que la justice se prononce sur son cas. C'est en effet l'un des points communs à toutes ces histoires : elles sont parfois drôles à la fin, mais on attend toujours, toujours, beaucoup trop longtemps pour en apprendre la chute.
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