Covid-19 : l'absentéisme en entreprise en net recul sur un an

La page du plus fort de la crise sanitaire liée au Covid-19 est tournée. L'absentéisme au travail est en baisse de 24% en 2021 par rapport à 2020, selon les derniers chiffres communiqués mercredi 22 juin par Apicil, le troisième groupe français de protection sociale. Un effet mécanique, selon Thomas Perrin, directeur général adjoint du groupe Apicil : "Il y a eu un sur-absentéisme en 2020 qui a été extrêmement important notamment en France par la prise en charge par les pouvoirs publics d'un certain nombre d'arrêts de travail de gens qui n'étaient pas malades mais cas contact."

Une baisse en 2021, mais des chiffres en hausse si on les compare aux niveaux d'avant crise. C'est une autre étude, signée Mercer, qui le précise. La durée moyenne d'arrêt maladie était de 30 jours en 2019. Elle a grimpé à 32 jours d'arrêt en 2021. Un autre chiffre inquiète : celui de la hausse des arrêts de travail pour maladie professionnelle, du burn out au mal de dos. Apicil note une augmentation de 17% de ce type d'arrêt en 2021 par rapport à 2020.

Ces arrêts pour maladie professionnelle donnent généralement lieu à des arrêts plus longs. Le point positif est que la fréquence des accidents de trajet a baissé. Selon Apicil, cela s'explique par le déploiement massif du télétravail qui a entraîné une diminution des trajets domicile-travail.

Usure psychologique

Certaines catégories de travailleurs sont plus sujettes aux arrêts de travail que les autres. L'absentéisme augmente avec l'âge du salarié. Apicil explique cela par une usure au travail, usure qui peut être psychologique. Selon Thomas Perrin, d'Apicil, on note d'ailleurs qu'un changement de poste ou un changement d'entreprise peut avoir pour conséquence de réduire l'absentéisme des salariés seniors. Autre cause de l'absentéisme accru des plus de 40 ans : le fait d'avoir un proche dans une situation de dépendance.

On note aussi une différence selon le statut des salariés. Les non cadres sont 2,5 fois plus absents pour maladie que les cadres. Les conditions de travail plus difficiles sont à l'origine de cette différence. Enfin les femmes, et particulièrement les femmes ayant des enfants sont plus sujettes aux arrêts maladie.