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Comment l'impact du travail sur le changement climatique est devenu l'une des inquiétudes majeures des salariés

Une étude de l'Unedic montre que c'est devenu une préoccupation au quotidien pour de plus en plus de salariés en France.
Article rédigé par Philippe Duport
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Un homme devant son ordinateur. (JEAN-CHRISTOPHE BOURDILLAT / RADIO FRANCE)

Huit actifs sur dix souhaitent que leur travail soit en adéquation avec la lutte contre le changement climatique, selon une étude que vient de publier l’Unedic, l’organisme qui gère l’assurance chômage, avec l’institut Elabe, qui a sondé 2 000 personnes.

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Ainsi, 38% espèrent que leur travail contribue positivement à protéger l’environnement. Et 46% comptent bien qu’au moins, il n’ait pas d’impact négatif. Pourtant, dans la réalité, il en va autrement : les salariés français ne sont que 20% à juger que leur travail actuel contribue en effet positivement à la transition écologique. Un quart ne sait pas ce qu’il en est, et si son travail a un impact négatif ou positif sur l’état de la planète.

Les salariés demandent aussi à être mieux formés à ces questions. Plus d’un sur deux, 54%, estiment qu’il faudrait qu’ils soient mieux formés à ces enjeux. "S’ils partagent très largement les inquiétudes relatives au changement climatique, les actifs apparaissent quelque peu démunis face à la nécessité d’acquérir une culture écologique.", note l’Unedic. Les salariés estiment tout simplement que le niveau de compétences des actifs n’est pas à la hauteur des enjeux écologiques, commente le site Novethic.

Si cela ne convient pas : on change de job

Pour mettre en cohérence leurs convictions et leur travail, beaucoup vont jusqu’à envisager de changer de métier. Pas moins d’un quart d’entre eux pourraient changer de métier, d’entreprise ou même de secteur pour aligner leurs convictions avec leur vie professionnelle. Un mouvement qui avait repéré en Grande-Bretagne ou aux États-Unis il y a quelques semaines.

Une très grande enquête avait mis en évidence une tendance au "conscious quitting", la démission pour des raisons de conscience. Selon cette étude, la moitié des sondés envisageaient de quitter leur employeur parce qu’il n’avait pas les mêmes priorités environnementales qu’eux. Et un tiers d’entre eux déclarent l’avoir déjà fait, sans attendre.

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