Comment j'ai retrouvé un boulot. Grâce à un bilan de compétences, Isabelle a pu rebondir
Jeunes, moins jeunes, ils sont restés plusieurs mois au chômage, mais ils s'en sont sortis. Pendant deux semaines franceinfo raconte leur histoire.
Travailler dans l'industrie pétrolière, ça n'a longtemps pas posé de problème à Isabelle. Elle était du côté de l'événementiel, les paillettes, les salons. Et puis un jour, elle est passée "dans le dur". L'export. Une part plus sombre. Ses amis l'interrogent, elle se pose des questions éthiques. "Un matin, je suis arrivée devant la porte du bureau et je n'ai pas pu rentrer. Et je me suis dit 'il faut faire quelque chose'".
Elle en rit aujourd'hui, mais sur le moment, négocier son départ, c'était une question de survie. "C'était de la sauvegarde, c'était très important que ça s'arrête. Physiquement, je ne pouvais pas passer la porte".
Changement de trajectoire
Après quelques mois au chômage total, elle s'inscrit dans une agence d'intérim. Pour faire de l'assistanat tous azimuts. Pour faire des essais, des expériences, "faire le point sur dans quoi j'ai envie de travailler, qu'est-ce qui est important pour moi", précise-t-elle.
Puis Isabelle déménage. À la campagne, près de Pont-Audemer, en Normandie. Elle recherche un poste, le même qu'auparavant. Mais "la Parisienne" se heurte à un mur. "J'ai eu énormément d'entretiens, mais c'était plus de la curiosité pour savoir pourquoi je m'intéressais aux entreprises et ça n'a jamais débouché sur rien, regrette Isabelle. Au début c'était plutôt rigolo, mais après assez humiliant".
C'est là qu'elle décide de faire un bilan de compétences, par l'intermédiaire de Pôle Emploi. "Je me suis dit c'est l'occasion ou jamais de repartir sur quelque chose de totalement différent et j'avais intégré l'idée de repartir comme débutante".
Et tout ça débouche sur la formation professionnelle. Une idée qui prend corps quand Isabelle fait un stage d'immersion dans un centre de formation, aux côtés d'une formatrice. "Quand j'ai vu la fille travailler, j'ai dit : je veux être elle". Aujourd'hui Isabelle est vacataire. Mais elle travaille et gagne autant que si elle était en CDI, tout en étant indépendante.
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