Ces recrutements abandonnés faute de "bons" candidats
On frôle les 3,5 millions de chômeurs et pourtant il y a une chose qui ne change pas : les recrutements difficiles. Ces derniers jours, à la fois le Medef et Pôle Emploi ont fait tomber leurs chiffres : un tiers des recrutements sont jugés compliqués par les employeurs. Et le syndicat patronal va même plus loin : selon lui, 332.000 postes n'ont pas été pourvus faute de candidats adéquats. C'est un peu plus d'un recrutement sur sept qui n'a pas pu se faire et qui a obligé les entreprises soit à fermer le poste, soit à trouver une solution en interne.
Ce chiffre d'un recrutement sur trois jugé difficile, il reste stable ces dernières années. Alors qu'est-ce qui rend ces embauches si compliquées, voire impossibles ? Le Medef distingue deux facteurs. D'abord, et de loin, ce sont les compétences techniques qui ne sont pas là. La connaissance du métier, ce qu'il faut pour tenir le poste.
Des lacunes dans le comportement
Mais il y a aussi - et ça pèserait pas moins de 20% du total - des problèmes de "savoir être", des lacunes dans le comportements. Le Medef point un manque d'implication, de motivation, de ponctualité, de fiabilité, mais aussi - compétence très appréciée - un manque d'autonomie et de prise d'initiative.
Pour le syndicat patronal, qui se base depuis deux ans sur une échantillon de plus de 34.000 entreprises pour étayer ses affirmations, c'est le contenu même des formations qui est en cause. Même chez les candidats issus des bonnes filières de formation, ces capacités techniques et comportementales font souvent défaut.
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