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Unis, les syndicats veulent "des actes" sur les inégalités hommes-femmes

Le Premier ministre reçoit les syndicats mercredi. Au menu, les inégalités entre les hommes et les femmes et les violences sexistes au travail. Et pour une fois, les syndicats parlent d'une seule voix. Ils proposent des mesures très concrètes.

Article rédigé par franceinfo, Philippe Duport
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Les syndicats seront réçus à Matignon le mercredi 7 mars, à Paris. (MAXPPP)

"Nous voulons des actes". Les huit organisations syndicales de salariés qui seront reçues mercredi 7 mars par Edouard Philippe parlent d'une même voix. C'est rare. Elles proposent quatorze mesures concrètes pour en finir avec les inégalités salariales, les carrières inégales, les violences sexuelles et sexistes au travail. Emmanuel Macron a proclamé l'égalité entre les femmes et les hommes grande cause du quinquennat. Les syndicats prennent au mot l'exécutif et notamment Murielle Pénicaud, qui prépare "un plan d'action" – et pas une nouvelle loi – pour la fin du mois.

Les syndicats veulent notamment s'inspirer du modèle islandais. Depuis le 1er janvier dernier, les entreprises islandaises de plus de 25 salariés doivent pouvoir prouver, documents à l'appui, qu'un homme et une femme gagnent autant au même poste et à performances égales. La charge de la preuve est désormais inversée en Islande. Ça n'est pas aux salariés de prouver la discrimination qu'ils subissent. C'est à l'employeur de démontrer que s'il y a un écart de salaire, le genre n'y est pour rien. Le front syndical veut imposer la même obligation en France. Autre proposition, augmenter le congé parental. Il est au maximum aujourd'hui de 640 euros. C'est une somme forfaitaire. Les syndicats unis proposent de le calculer en pourcentage du salaire. Une mesure qui inciterait les pères à le prendre. Les syndicats proposent d'ailleurs de rendre le congé paternité obligatoire, et de l'allonger. Il est de 11 jours actuellement. Idem pour le congé maternité, les syndicats proposent de le porter à 18 semaines, contre 16 semaines aujourd'hui au maximum.

Des horaires aménagés en cas de violence sexiste

Sur les violences sexistes et sexuelles, plusieurs propositions originales sont avancées, comme notamment le droit pour les victimes, sur simple présentation d'un certificat médical, d'avoir des horaires aménagés, de changer de poste ou de secteur géographique. Le front syndical veut aussi mettre le paquet sur la formation. Que les professionnels des ressources humaines, les managers ou les personnels de santé soient sensibilisés chaque année à la question des violences sexuelles au travail.

En bref

Un outil qui permet de savoir si on est payé à sa juste valeur et pas discriminé parce qu'on est une femme. Cela s'appelle "Le Pariteur". C'est un service en ligne qui permet de savoir, selon votre métier et votre région, si vous gagneriez plus si vous étiez un homme... ou une femme, mais c'est plus rare dans ce sens.

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