C'est mon boulot. Quand un contrôle fiscal s'abat sur une TPE

Un salarié sur cinq travaille dans une TPE ("Très Petites Entreprises") qui compte moins de dix personnes. Comment vivent-ils ? Quels sont les problèmes qu'ils rencontrent au quotidien ? Nous allons à leur rencontre toute la semaine. Mardi 20 février, quand un contrôle fiscal s'abat sur l'une de ces petites structures.

Un contrôle fiscal, Nicolas Planté, patron d'une TPE en région parisienne, en sort tout juste : huit mois de procédure. Mais dans une toute petite entreprise, un contrôle fiscal est très différent de ce qui se peut se passer dans une plus grosse société, avec des services comptables qui s'y consacrent : "Dans une TPE, on a déjà un quotidien chargé et cela vient en plus du reste. On va chercher beaucoup de documents, solliciter beaucoup de gens en plus du travail quotidien."

L'épée de Damoclès : la sanction financière

Nicolas Planté a donc dû se démultiplier pendant presque un an : "Même avec des semaines de plus de 70 heures, c’est compliqué." Dans une TPE, l'autre particularité d'un tel événement est que la sanction peut être un danger mortel pour l'entreprise. Et le droit à l'erreur ? Il a été adopté fin janvier par les députés. Il doit maintenant partir au Sénat. Il est pour bientôt dans le quotidien des entreprises. "J’aurais bien aimé y avoir droit ! J’espère que cela va motiver les jeunes entrepreneurs français à porter leurs projets en France. On en voit beaucoup partir à cause des embêtements administratifs." Des obligations auquel il est plus difficile de répondre quand on est seul. Une solitude qui conduit à faire des erreurs. "Cela a été l’objet de mon contrôle, c’était des oublis administratifs, on m’a demandé des papiers et je ne voyais pas l’intérêt de leur existence."

Mercredi, on s'intéresse à la polyvalence des salariés de TPE, qui doivent savoir tout faire.