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C'est mon boulot. Quand les salariés deviennent intrapreneurs

C'est un nouveau mot à la mode dans le monde du travail : l'intrapreneuriat. Ou comment transformer de simples salariés en véritables entrepreneurs au sein même de leur entreprise. D'après un grand cabinet de conseil, la pratique se développe en France, surtout dans les grands groupes.

Article rédigé par franceinfo, Philippe Duport
Radio France
Publié
Temps de lecture : 3min
Une salariée lance un food truck. Son entreprise la suit.  (TRAMINO / ISTOCK UNRELEASED)

L'intrapreneuriat se développe en France. Cela signifie que l'on peut transformer de simples salariés en véritables entrepreneurs au sein même de leur entreprise. 

Ce phénomène de l'intrapreneuriat concernerait plus d'un tiers – 37 % – des grandes entreprises françaises, à en croire le cabinet Deloitte, qui vient de se pencher sur le sujet. Un exemple. Une salariée d'une biscuiterie dans le sud de la France s'ennuie et elle a une idée : lancer un food truck qui vendrait des légumes bio et locaux sur les parkings des entreprises et des supermarchés de la région. Son entreprise décide de la suivre. La biscuiterie investit même dans un laboratoire professionnel, pour proposer aussi des plats cuisinés à base de légumes. Le projet est désormais une filiale du groupe. La salariée intrapreneuse est restée chez son employeur et elle lui a permis de se diversifier tout en restant dans son métier, l'agro-alimentaire.

Les entreprises favorisent ce type de démarche d'abord pour innover

Dans 41 % des cas, la proposition d'un salarié intrapreneur aboutit au lancement d'un nouveau produit, affirme Deloitte. Une fois sur cinq, il permet d'améliorer un produit ou un service existant. Ce sont donc des revenus en plus pour l'entreprise.
Favoriser l'intrapreneuriat, c'est aussi attirer et fidéliser les salariés. Un jeune diplômé sur deux a le projet de créer son entreprise. S'il peut le faire avec son employeur, en minimisant les risques, c'est tout bénéfice. Les jeunes générations en particulier, sont en quête de sens et d'autonomie. L'intrapreneuriat peut leur apporter des réponses.


Concrètement, ça revient souvent à permettre aux salariés qui le souhaitent de prendre une journée ou une demie-journée par semaine pour se consacrer à un projet personnel, en lien avec l'entreprise bien sûr. La seule obligation sera de partager les fruits de ce travail. Google, mais avant lui 3M, ont été pionniers dans cette démarche. Aujourd'hui, certaines grandes entreprises ont même des incubateurs pour faire éclore les projets de leurs salariés.

En bref

C'est un challenge inter-entreprises qui consiste à marcher le plus possible. Toute cette semaine, 4 000 salariés provenant de 165 entreprises s'affrontent par équipe. Tout ça se passe dans la journée de travail, dans l'entreprise. Leurs pas sont comptés par leur smartphone, par l'appli du challenge, qui s'appelle Bewalk. Marcher pour aller voir un collègue plutôt que lui envoyer un courriel, monter quelques étages à pied plutôt que de prendre l'ascenseur, descendre du bus ou du métro une station avant son arrivée. Tout ça peut rapporter des cadeaux et même un séjour à la neige. C'est trop tard pour cette année, mais, pour l'an prochain, ça s'appelle donc Bewalk.

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