C'est mon boulot. Philippe Perilhou, matinalier à franceinfo : "Le matin, tout le monde est de bonne humeur"
Tous les vendredis, franceinfo s'intéresse aux travailleurs du matin, ceux qui se lèvent tôt pour aller au boulot. Portrait aujourd'hui d'un "matinalier" de franceinfo.
Vous ne connaissez pas son nom. Vous ne connaissez pas sa voix. Philippe Perilhou est rédacteur en chef des journaux du petit matin. C'est l'"aiguilleur de l'information". Il travaille en étroite collaboration avec les présentateurs. Il écoute, hiérarchise, fait des choix.
Toujours en forme
Il arrive tous les jours à 2h30 du matin. Il se lève une heure plus tôt. En forme. "Moi je suis toujours en forme lorsque j'arrive, et je ne suis pas le seul d'ailleurs parce que je remarque que les gens avec qui je travaille le matin, qui se lèvent à la même heure que moi, sont généralement en forme. C'est d'ailleurs l'un des aspects intéressants du métier. Quand on se lève à cette heure-là, on a affaire à des gens qui sont généralement de bonne humeur", confie-t-il. Des gens de bonne humeur au sein desquels il existe une véritable fraternité, un esprit de famille des matinaliers.
Il y a une ambiance particulière, d'abord c'est beaucoup plus calme qu'en journée. On se connaît tous et donc il y a une certaine proximité, on a le temps de se parler
Philippe Perilhou, rédacteur en chef des matinales à franceinfofranceinfo
Philippe Perilhou est en lien avec l'ensemble des présentateurs avec qui il échange énormément sur le choix des sujets diffusés. "Le matin, on fait un peu de la dentelle. On travaille beaucoup avec les présentateurs et les titreurs sur qu'est-ce que je titre, qu'est-ce que je ne titre pas, qu'est-ce que je dis, qu'est-ce que je ne dis pas. Donc on a souvent un travail très fin le matin, ça crée des liens", explique le redacteur en chef. "On parle beaucoup et c'est l'un des avantages de travailler le matin, il y a vraiment une ambiance très concentrée et c'est ce qui rend le métier agréable", ajoute-t-il.
Une forte discipline
Comment tenir le coup quand on travaille depuis plus de 20 ans bien avant l'aube ? "Je dors en gros deux heures et demi l'après-midi et quatre heures et demi la nuit', répond le journaliste. Pas de trace de fatigue sur son visage. Mais c'est au prix d'une discipline de fer. "C'est une vie extrêmement régulière. Quand je travaille, je ne sors pas le soir, je ne vais pas au théâtre, je vais très rarement au cinéma, du moins pas après 20 heures, parce qu'il faut que je me couche au plus tard à 21h30. Ça ne permet pas du tout d'avoir une vie sociale pendant les périodes de travail", reconnaît-il.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.