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C'est mon boulot. Les jeunes galèrent de plus en plus pour entrer sur le marché du travail

Connaissez-vous les missions locales ? Trop méconnues, elles tiennent leur grande journée nationale, lundi à Bordeaux.

Article rédigé par Philippe Duport
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Deux jeunes rédigent leur lettre de motivation à la mission locale Vitacité à Massy (Essonne). (MAXPPP)

Pas moins de 1,3 million de jeunes poussent chaque année la porte d'une Mission locale en France. C'est beaucoup, mais c'est encore trop peu. Ces organismes accueillent des jeunes de 16 à 25 ans qui cherchent du travail et il en existe près de 7000 en France. Les missions locales peinent pourtant à se faire un nom. Et pourtant, elles sont efficaces.

De plus en plus de jeunes précaires

Un jeune sur deux est en emploi ou en formation à l'issue de son programme d'accompagnement, qui dure en moyenne deux ans. Des chiffres aussi bons que ceux obtenus par Pôle emploi, alors que le public, les 16-25 ans en galère, est bien plus éloigné de l'emploi. Quand on interroge ceux qui sont en contact avec les jeunes dans ces postes d'observation avancés, la situation s'aggrave.

"Un des constats que l'on peut faire en ce moment, c'est vraiment la dégradation des conditions de vie des jeunes qui vivent souvent en dessous des seuils des pauvreté ou sans couverture sociale, explique Julien Charmes, directeur de la mission locale Nord Vienne. Ce sont des freins d'accès à l'emploi et à l'autonomie qui se cumulent."

Un accès à l'emploi toujours plus difficile

Le Cereq, le centre d'études et de recherches sur les qualifications, vient justement de comparer trois générations de jeunes. Ceux arrivés sur le marché du travail en 1998, en 2004 et en 2010. La dégradation est spectaculaire. En 1990, ils étaient 40% à décrocher rapidement un CDI ou à devenir fonctionnaire. En 2004, ils n'étaient déjà plus que 35%. En 2010, la proportion de jeunes qui accèdent à un emploi stable n'est plus que de 32%.


Dans le même temps, de plus en plus de jeunes restent "sur le bord du chemin", selon le Cereq. Ces jeunes enchaînent les petits boulots et passent beaucoup de temps à chercher du travail. Ceux-là ne représentaient qu'un jeune sur dix en 1998. Dans la génération la plus récente, celle arrivée sur le marché en 2010, ils sont désormais un sur six. Cela représente une augmentation de 17% de jeunes qui "galèrent".

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