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C'est mon boulot. Les femmes sont 60 % à ne pas vouloir du pouvoir en entreprise

Les femmes sont majoritaires à renoncer au pouvoir en entreprise. C'est un sondage publié à l'occasion du forum Elle Active vendredi à Paris qui le dit.

Article rédigé par franceinfo, Philippe Duport
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2 min
Réunion à la tête d'une entreprise. (ERIC AUDRAS / MAXPPP)

En entreprise, les femmes boudent le pouvoir. Elles craignent que les responsabilités détériorent leurs rapports avec leurs collègues. C'est ce qui ressort d'un sondage publié à l'occasion du forum Elle Active, qui se tient vendredi 24 mars à Paris.

C'est un passionnante enquête, solide aussi puisqu'elle a été réalisée auprès de 2 000 femmes. Elle éclaire les relations qu'entretiennent les femmes et le pouvoir au travail. Et le résultat est paradoxal. D'un côté, elles se plaignent qu'il n'y a pas assez de femmes au pouvoir. Elles sont 60 % à le dire. Mais de l'autre, elles sont tout autant à expliquer qu'elles ne voudraient pas se voir proposer un poste à hautes responsabilités. 57 % ne souhaitent pas devenir "grand chef". Alors que chez les hommes, c'est tout l'inverse, l'ambition est décomplexée ! Ils sont 56 % à briguer un poste de haut vol.

L'autocensure freine les ambitions


Pourquoi les femmes refuseraient-elles les responsabilités ? Il y a plusieurs raisons à cela, et la première est un grand classique des enquêtes qui portent sur les femmes. Elles s'autocensurent. Elles mettent en doute leurs capacités à exercer les plus hautes responsabilités, alors que les hommes se posent peu de questions. Du reste, le sondage montre clairement que les femmes demandent moins souvent que les hommes des évolutions de poste, des augmentations de salaire et des promotions hiérarchiques.


Il y a l'autocensure, mais aussi le manque d'envie du pouvoir. Et c'est peut-être le point le plus intéressant de cette étude. Les femmes, encore une fois bien plus que les hommes, se posent la question de leur envie d'exercer le pouvoir. Pourquoi ? Parce qu'elles associent le pouvoir à des contraintes fortes qu'elles ne sont pas prêtes à accepter. C'est d'abord le fait de ne jamais pouvoir se déconnecter de leur travail. Ca fait reculer 70 % d'entre elles. C'est ensuite la crainte de devoir prendre des décisions contraires à leurs valeurs. 70 % aussi. C'est encore – et là elles se démarquent très fortement des hommes – parce qu'elles ne veulent pas être craintes : plus d'une sur deux. Ni devenir moins proches de leurs collègues. Même proportion. A en croire cette étude, les moteurs de l'épanouissement professionnel seraient, beaucoup plus que chez les hommes, le bien être, le bon relationnel, l'absence de stress et l'équilibre de vie. Des valeurs qui se diffusent chez les hommes, notamment ceux des nouvelles générations. Il y a de l'espoir pour le monde de l'entreprise s'humanise !

En bref

Le nombre de femmes de plus de 70 ans qui travaillent encore en Grande-Bretagne a doublé en quatre ans. Elles rattrapent les hommes sur ce terrain. Les raisons ? Certaines le souhaitent, notamment en travaillant à mi-temps, mais d'autres le font aussi pour compenser une retraite trop faible.

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