C'est mon boulot. Les cadres sont de plus en plus nombreux en France
Il y a de plus en plus de cadres en France. En cause, la montée, partout, dans tous les métiers, du numérique.
Il y a de plus en plus de cadres en France. Leur nombre ne cesse d'augmenter alors que dans le même temps, celui des employés est en légère baisse. En cause, la montée, partout, dans tous les métiers, du numérique.
Désormais, si on ne regarde que le secteur privé, près d'un salarié sur cinq est cadre. Ils sont près de trois millions. Mais ce qui est frappant, c'est en effet leur progression. Entre 2010 et 2015, en cinq ans, leur nombre a augmenté de 5%, rapporte l'Apec dans une toute récente étude.
Pendant ce temps-là, celui des salariés non-cadres était en légère baisse. Ils ont par exemple été peu touchés par la crise de 2008, alors que chez les autres salariés, on comptait de très nombreuses destructions d'emploi.
La multiplication des ingénieurs
Quand on regarde la progression, c'est bien dans la R&D (recherche et développement) qu'elle est le plus marquée. Le nombre de cadre en R&D a triplé entre 2010 et 2015. Une hausse très nette dans l'industrie et dans les services. Par exemple dans l'automobile, l'aéronautique. Mais aussi dans tout ce qui concerne la transition énergétique, l'agro-alimentaire et la communication. Tous ces secteurs emploient de plus en plus d'ingénieurs.
Et ça n'est pas fini, le mouvement devrait encore s'accentuer, sous l'effet de deux mouvements : la tertiarisation de l'économie – une économie toujours plus tournée vers les services – et le développement des technologies de pointe dans tous les secteurs, via par exemple les objets connectés et la robotique. Ces domaines sont de gros consommateurs de cadres. On a eu ces dernières années de gros besoins d'ingénieurs "cloud", de chefs de projet d'infrastructure informatique, d'experts en sécurité informatique et en traitement de données. L'Apec prévoit que ce mouvement va s'accentuer. 200 000 cadres devraient être recrutés en 2017. Et leur taux de chômage ne pas dépasser les 4%... C'est à dire le plein emploi. Pour cette population, sans conteste, la courbe du chômage s'est bel et bien inversée.
En bref
Un patron nantais qui renonce à quatre millions d'euros et préfère donner son entreprise à ses salariés. Il aurait pu vendre sa boîte quatre millions d'euros. Il préfère la donner à ses 40 salariés. Eric Belile n'a que 56 ans mais il envisage déjà sa retraite. Il va former lui-même pendant cinq ans les salariés qui vont lui succéder à la tête de la Générale de bureautique. "J'aime mes salariés, explique-t-il, et céder l'entreprise à un gros concurrent, c'était forcément des licenciements".
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