C'est mon boulot. Le profil des saisonniers change
Toute la semaine, gros plan sur les métiers de l’été. Lundi, les saisonniers qui travaillent sur les récoltes de fruits et de légumes.
L'agriculture est le premier employeur de saisonniers. Les vendanges arrivent en tête. Et le profil des saisonniers est en train de changer. Un peu moins d'étudiants, toujours plus de main d'œuvre d'origine étrangère. Ce sont les tendances constatées par Jérôme Volle, viticulture en Ardèche et vice-président de la FNSEA.
Selon lui, si les étudiants constituent encore environ 40% des saisonniers, on voit arriver de plus en plus de cueilleurs en provenance des pays de l'Est, du Sud de l'Europe, mais aussi d'ailleurs : Maroc, Afrique et même Cambodge. Des saisonniers qui transitent souvent par l'Espagne où ils travaillent également. Leur embauche demande à l'exploitant "plus de paperasse", mais selon ce viticulteur, les bourses à l'emploi et Pôle Emploi ne permettent pas de recruter suffisamment de personnel. Autre avantage, selon lui : ces travailleurs vont à tout coup au bout du contrat. Ils ne lâchent pas au bout de quelques jours en réalisant la difficulté du travail, comme cela peut être le cas avec certains novices.
Vendanges : des contrats spécifiques
Les vendanges en particulier continuent d'attirer les saisonniers. On voit y venir des salariés du public ou du privé qui prennent des vacances pour faire les vendanges. Un contrat particulier, le contrat vendange, leur permet de cumuler le temps de la récolte. Selon le viticulteur Jérôme Volle, ces gens peuvent venir en famille, ou entre collègues, attirés par le côté festif de cette période. Idem pour les étudiants. On les voit arriver en groupe de cinq à six, de la même école, de la même promo. C'est pour les employeurs une garantie de les voir rester. Autre population en nette augmentation dans les récoltes : les sans emploi et chômeurs de longue durée qui voient l'occasion de recharger leurs droits au chômage.
Les professionnels disent avoir de plus en plus de mal à recruter. Ils reconnaissent être en concurrence pour attirer les saisonniers avec des secteurs comme le camping, dont les conditions de travail sont moins difficiles. Pour attirer et fidéliser, ils veulent développer les groupements d'employeurs qui permettent aux saisonniers de passer d'une récolte à une autre sans changer de contrat de travail. Les postes de saisonniers se trouvent dans la moitié des cas par le bouche à oreille, selon une étude de la FNSEA. Il existe aussi une bourse à l'emploi sur le site de l'Anefa et Pôle emploi peut également orienter. Il faut aussi suivre des sites comme Le Bon Coin, de plus en plus utilisés par les exploitants pour trouver de la main d'œuvre. Pour en savoir plus sur ces métiers, rendez-vous sur le site du CIDJ.
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