C'est mon boulot. En pleine ébullition, la filière du recyclage recrute
La Confédération des métiers de l'environnement, le rassemblement de tous les acteurs du recyclage, de la dépollution et de la collecte de déchets est créée mercredi. Un secteur en pleine transformation qui recrute.
La COP23 se poursuit à Bonn et mercredi 8 novembre en France, nait la Confédération des métiers de l'environnement, le rassemblement de tous les acteurs du recyclage, de la dépollution et de la collecte de déchets. Un secteur en pleine transformation qui recrute.
C'est le grand chambardement dans la filière du recyclage et ceci pour trois raisons. La première vient de Chine. Elle ne veut plus être la poubelle du monde. En juillet dernier, elle a annoncé qu'elle n'accueillerait plus les déchets de mauvaise qualité. On va donc devoir les traiter nous-mêmes. La deuxième raison concerne toutes les entreprises françaises. Un décret du début de l'année dit qu'elles doivent mettre en place la collecte sélective. Comme nous tous à la maison. La troisième touche le BTP, qui va lui aussi inclure ses déchets dans la chaine du recyclage. Ajoutez à cela la loi de transition énergétique qui veut réduire de moitié le tonnage des déchets enfouis. Vous avez au final un secteur en pleine ébullition.
Des conséquences sur l'emploi
La filière emploie 63 000 personnes aujourd'hui. Un chiffre en hausse de près de 3% cette année. Mais qui surtout devrait croitre de 50% dans les années qui viennent. Pour atteindre près de 100 000 emplois en 2025, dans sept ans.
Le secteur emploie et surtout va employer du personnel de plus en plus qualifié. Dans la maintenance, dans le contrôle qualité, la traçabilité, dans l'informatique aussi. Certains de ces métiers n'existaient pas ou très peu il y a cinq ans dans la filière et qui font leur entrée. Si le secteur n'a pas trop de mal à attirer des ingénieurs et des commerciaux, il est plus à la peine avec les techniciens de maintenance. Il a aussi du mal à se féminiser. 80% des salariés de ces sociétés, quelques grands groupes et beaucoup de PME, sont des hommes. Point fort : 98% de ces emplois sont des CDI et aucun n'est menacé par la délocalisation.
Ce que l'on appelle désormais l'économie circulaire. Pour un emploi dans un centre d'enfouissement, on crée 30 emplois dans le recyclage. Un succès qui profite notamment aux entreprises d'insertion, qui emploient des personnes éloignées du marché du travail. Ils représentent 5 à 10% des effectifs de la filière.
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