C'est mon boulot. De plus en plus d'inégalités face aux augmentations de salaire
Une tendance sur notre fiche de paie : des inégalités qui s'aggravent face aux augmentations. Vous êtes de moins en moins à en avoir, mais pour ceux qui en profitent, elles sont de plus en plus fortes.
Les inégalités s'aggravent en matière de salaires. Certains sont gelés alors que d'autres subissent des augmentations importantes et la tendance cette année n'est pas folichonne. Le budget que les entreprises consacrent aux augmentations fait grise mine. Il n'a été que de 1,8% l'an dernier. Ce sera pareil cette année alors qu'en 2011, il était encore de 2,6%. Une baisse de près de 0,8 point en sept ans alors que l'inflation, elle, est bien là et qu'elle renchérit le coup de la vie.
On est entré dans un ère de glaciation salariale, même si tout le monde n'est pas logé à la même enseigne. De plus en plus de salariés n'ont pas d'augmentation du tout. Et dans le même temps, de plus en plus de personnes ont des augmentations importantes. 10, voire 15%. On ne saupoudre plus, on concentre les augmentations sur quelques uns. Et on leur donne plus. C'est ce que constate le cabinet Deloitte.
Plusieurs raisons à cela. La première, louable – mais quand même un peu marginale –, le rattrapage des inégalités entre les hommes et les femmes. la deuxième, une raison technique : on récompense davantage les mobilités internes et les promotions. On veut garder les bons. La troisième, une raison tendancielle : la fin du saupoudrage est enclenchée depuis bientot dix ans. Elle s'accentue cette année.
Le travail d'équipe récompensé
Une nouvelle tendance se dessine par ailleurs : la récompense du travail d'équipe, depuis un ou deux ans. De plus en plus d'entreprises font travailler leurs équipes en réseau. A la mode start-up. A nouveau mode de travail, nouveau mode de rémunération. On récompense désormais la performance d'équipe. Dans une augmentation, il peut donc y avoir une petite part de "générale" (toute petite, on l'a vu), une part variable individuelle, basée sur les résultats personnels, et de plus en plus souvent une part variable collective. Cette dernière prend donc de plus en plus d'importance, notamment dans les grandes entreprises. Quelque chose est vraiment en train de changer dans notre façon de travailler.
En bref
42 % des salariés interrogés estiment "probable" de quitter leur travail dans l'année. Et plus on est jeune, plus on a envie de bouger. Jusqu'à 51 % des 18-34 ans se disent prêts à partir cette année contre "seulement" 25 % chez les plus de 55 ans. Tout ça selon un sondage publié par le cabinet de recrutement Robert Half.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.