C'est mon boulot. De l'informatique à la fabrication d'huile d'olive
Tout l'été dans "C'est mon boulot" on s'intéresse à ceux qui ont changé de métier, changé de vie. Jeudi, Frédéric Denel, qui d'entrepreneur, est devenu agriculteur à Cavaillon, dans le Vaucluse.
Autodidacte, serial entrepreneur – il a créé des entreprises dans la distribution, dans l'informatique, dans le commerce en ligne – Frédéric Denel a surtout des convictions écologiques. Déjà à la tête d'une ferme urbaine à Marseille, il vient encore de changer de métier : "Mon métier, je le définis comme agriculteur d'avenir parce qu'on invente une agriculture d'avenir en expérimentant plein de nouvelles choses." À 51 ans, Frédéric Denel a repris une ferme, à Cavaillon, dans le Vaucluse. Le mas Honorat a fait vivre jusqu'à huit personnes sur ses trois hectares. Et il a un vrai projet d'entreprise où il y a aussi de l'hébergement, un gîte. Le néo-agriculteur estime qu'il faut entre trois et cinq ans pour devenir rentable. Comme n'importe quelle start-up finalement. Les deux univers ont du reste, selon Fréderic Denel, beaucoup en commun : "Agriculteur c'est vraiment un métier d'entrepreneur. Le meilleur profil est un profil d'école de commerce."
Tout est enseigné sur internet
Mais comment devient-on agriculteur, agriculteur d'avenir qui plus est, quand on a été toute sa vie passionné par l'informatique ? Justement, ça aide, dit Fréderic Denel : "Il ne faut pas retourner à l'école parce qu'il n'y a pas de formation pour ça. Par contre sur internet on peut trouver toutes les informations dont on a besoin : des formations en ligne, des bases de données. En quelques mois on peut devenir un expert et se lancer dans un projet de ce type." Comme lui, beaucoup de jeunes se lancent dans la reprise de petites fermes en déshérence. Il y a des terres disponibles. Pour prendre un vrai virage.
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