Ariane, de la banque aux soins esthétiques pour les personnes fragiles
Cet été, nous nous intéressons à des parcours de salariés qui ont changé de vie. Ariane Rose a quitté la banque pour se lancer dans la socio-esthétique et apporte des soins aux personnes fragiles. Et le succès dépasse ses prévisions.
Ce qu'elle voulait, Ariane, c'était travailler en anglais, avec des Anglo-Saxons, une culture différente. Mais sa boîte, dans la finance, a été rachetée par une entreprise française. Tout change. "Je ne pratiquais plus les langues, explique-t-elle, sans compter la philosophie qui est différente aussi de travailler avec des anglo-saxons qu’avec des Français." Elle change de poste au fil des évolutions de son entreprise et essaie de suivre le mouvement, mais au final, elle se perd dans les méandres de sa société financière...
Le fait de ne plus avoir vraiment cette même envie le matin d’aller travailler, et ça s’est transformé plus en travail alimentaire que vraiment un travail qui me plaisait.
Arianeà franceinfo
Et la situation se dégrade : Ariane a le sentiment qu'on lui tend des pièges. Un beau matin, elle est licenciée. Mais la perte de ses deux soeurs et le déclin de sa mère remettent tout en cause. "Tous ces événements, indique-t-elle, ont fait que j’ai que je me suis beaucoup questionnée par rapport à ma vie professionnelle." Fini la finance, la conformité, les supérieurs hiérarchiques tyranniques, à 45 ans Ariane aspire à autre chose.
Je voulais faire un métier qui soit proche des personnes un métier humain. Et puis en surfant j’ai découvert le métier de psycho socio esthéticienne.
Arianeà franceinfo
Le travail de psycho socio esthéticienne, consiste à apporter toutes sortes de soins, maquillage, massages, pour des personnes en grande fragilité... Autant des personnes fragilisées par la maladie et avancées en âge, ou atteinte d'un handicap ou qui connaissent des difficultés dans le parcours de vie, une perte de travail, une perte d’autonomie.
Pour trouver ses interventions, Ariane propecte, propose ses services partout où elle le peut. Et ça marche. "Mon activité a démarré en 2017. Elle s’est vraiment développée petit à petit, mais constamment. Je peux dire que vraiment depuis la rentrée de septembre j’ai un agenda bien rempli..." Elle se verse donc un salaire, mais sa satisfaction est ailleurs. "On est là pour aider les personnes, on les accompagne, on voit petit à petit une amélioration chez ces personnes là et ça ça fait un bien fou. Je n’aime pas trop dire que je suis fière de moi mais, oui, je suis fière de moi !"
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