C'est mon argent. Attention aux placement hasardeux !
C'est mon argent, avec Les Échos Patrimoine sur franceinfo, vous rappelle que certains placements sont hasardeux.
Attention aux sociétés qui vous proposent parfois de placer votre argent de manière hasardeuse. Gros plan sur cette société marseillaise qui proposait à des particuliers d’investir dans des hôtels à ses côtés.
On vient d’apprendre que le groupe serait au bord du redressement judiciaire. c’est une très mauvaise nouvelle pour les 6 000 particuliers qui ont fait confiance à Maranatha. Les clients moyens ont investi 30 000 euros, en devenant actionnaires des sociétés Finotel. D’autres, plus fortunés, ont placé des millions d’euros au travers de club privés d’investisseurs. Les Français aiment l’immobilier. L’hôtel répond à ce besoin. C’est chic et ça fait rêver, mais, ne nous voilons pas la face, les gains et la carotte fiscale sont bien sûr un moteur puissant. Pour Finotel, Maranatha a promis jusqu’à 8 % par an, sous réserve de garder ses actions sept ans.
Les attentats de novembre 2015 à Paris ont plombé l’activité du groupe
Le groupe réalise la moitié de son chiffre d’affaires à cause de ces attentats. Pour se sortir de la nasse, Maranatha a vendu des hôtels. Pas assez pour rassurer. Le commissaire aux comptes a refusé de certifier les comptes. Et le gendarme des marchés a mis en garde les conseillers qui commercialisent ses offres. Olivier Carvin, le président du groupe, affirme que ces difficultés sont derrière lui, sauf si les investisseurs continuent à demander être remboursés. En tous cas, le tribunal doit rendre son verdict le 27 septembre, pour dire si le groupe doit être placé en redressement judiciaire. Un chose est sûre : les hôtels appartiennent aux investisseurs. Et parmi eux, il y a de nombreuses enseignes parisiennes de qualité. S’ils sont vendus, ils pourront récupérer de l’argent, mais il ne faut pas se faire d’illusion, ils y laisseront des plumes.
Le conseiller dans le collimateur
Les placements Finotel ont obtenu un visa de l’autorité des marchés financiers. Mais ce n’est pas une garantie. C’est le conseiller le principal responsable. Il doit informer sur les risques, s’intéresser à la construction du produit, à son gérant et surtout se méfier des – trop – belles promesses. D’ailleurs, quelque uns ont retoqué l’offre. Pour eux, l’hôtelier payait trop cher ses hôtels et le montage était irréaliste. Plus sévères, certains évoquent une possible "cavalerie". Ce qui veut dire que les nouveaux associés rémunèrent les anciens. Ce que dément bien sûr Maranatha.
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