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Un espoir de vaccin contre le virus respiratoire syncytial, responsable notamment des bronchiolites

L’année prochaine, nous disposerons peut-être d'une arme supplémentaire contre le moins connu des virus : le virus respiratoire syncytial, qui peut être menaçant pour les nourrissons et les personnes âgées ou à risque.
Article rédigé par franceinfo - Géraldine Zamansky
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
La bronchiolite des nourrissons a inquiété de nombreux parents cet hiver. Des travaux prometteurs évoquent la mise au point de vaccins contre ce virus qu'on appelle VRS, virus respiratoire syncytial (Illustration) (BSIP / UNIVERSAL IMAGES GROUP EDITORIAL / GETTY IMAGES)

Nous sortons enfin doucement de cet hiver marqué par une triple épidémie, Covid, grippe et bronchiolite. Et l’année prochaine, nous aurons peut-être une arme supplémentaire contre le moins connu des virus impliqués : le VRS, le virus respiratoire syncytial. C’est pourtant le premier responsable des terribles bronchiolites des nourrissons. Les précisions de Géraldine Zamansky journaliste au Magazine de la Santé sur France 5.

franceinfo : Pour lutter contre ce virus, des résultats prometteurs sur deux vaccins viennent d’être publiés ?

Géraldine Zamansky : Oui, et ces deux études, sur des vaccins de GSK et Janssen, arrivent peu après d’autres annonces de Pfizer et Moderna sur des vaccins contre ce VRS. Pour comprendre l’enjeu de ces intenses recherches, commençons par mieux présenter leur "ennemi", ce VRS qui a réussi à rester très méconnu du grand public, malgré le nombre de ses victimes.

Il faut dire que ce VRS, virus respiratoire syncytial, se "cache" souvent derrière des symptômes proches d’un rhume, une grippe ou une bronchite. Mais il peut être très menaçant pour les nourrissons, c’est le principal virus responsable des bronchiolites. Le danger est aussi réel pour les personnes âgées avec des formes graves, parfois mortelles. En fait les défenses immunitaires, trop neuves ou trop usées, réagissent moins bien à ces deux périodes de la vie.

D’où l’espoir d’un vaccin pour renforcer ces défenses immunitaires justement ?

Exactement, car aujourd’hui, il existe seulement un traitement par anticorps, une sorte de renfort immunitaire direct, à renouveler tous les mois, pour les nourrissons fragiles. Aucun vaccin. Mais pour l’instant, les candidats les plus avancés, qui pourraient avoir une validation américaine dès cette année, s’adressent surtout aux personnes âgées.

Leurs taux d’efficacité sont très prometteurs, puisqu’ils réduisent au moins de 80% le risque de complications sévères, comme la pneumonie. Un des pionniers de la recherche sur le VRS à l’Université de Rochester, le Pr Edward Walsh, qui a contribué à l’essai de Janssen, m’a expliqué que des participants continuaient à être suivis, trois ans après leur injection. L’espoir, partagé par les autres laboratoires, est d’obtenir une protection assez longue pour éviter des rappels tous les ans.

Comme la vigilance contre la grippe laisse déjà à désirer, il vaudrait mieux éviter d’ajouter un vaccin annuel !

C’est exactement l’inquiétude dont m’a fait part le Dr Benjamin Davido, infectiologue à l’Hôpital Raymond Poincaré, en région parisienne. Chaque hiver, ses patients adultes n’ont jamais entendu parler de ce "virus de la bronchiolite" qui pourrait les concerner ! Alors, si des nouveaux vaccins contre le VRS arrivent vraiment, il faudra une campagne d’information très innovante, pour réussir à convaincre au moins les plus fragiles de recevoir une injection supplémentaire.

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