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C'est ma santé. Sida : de nombreuses idées fausses circulent encore sur les personnes séropositives

La Journée mondiale contre le sida a lieu vendredi. Une étude fait le point sur les idées fausses qui circulent sur les personnes séropositives qui sont porteuses du VIH.

Article rédigé par franceinfo, Bruno Rougier
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Le ruban rouge symbolisant la lutte contre le sida. (THE SYDNEY MORNING HERALD / FAIRFAX MEDIA)

A quelques jours de la Journée mondiale de lutte contre le sida, qui aura lieu vendredi 1er décembre, une étude commandée par l'association Aides parait mardi 28 novembre et fait le point sur les idées fausses qui circulent sur les personnes porteuses du VIH. On pouvait penser que les connaissances sur le sida avaient évolué mais c'est loin d'être le cas. Et les personnes séropositives continuent à souffrir de discriminations à leur encontre.

Pour preuve, près d'un tiers des Français pensent que les personnes séropositives sont inaptes à exercer certaines professions comme pompier, policier, gendarme ou militaire. Plus globalement, cette étude montre la gêne que beaucoup éprouvent face à des personnes séropositives. Par exemple, un parent sur cinq se sentirait mal à l'aise si l'un des enseignants de leur enfant était séropositif. En entreprise, 16 % des personnes qui travaillent n'aimeraient pas vivre à côté d'un collègue séropositif, révèle l'étude Un taux qui grimpe à 30 % chez  les 18-24 ans. A chaque fois, la première raison évoquée est la peur de la contamination, peur irrationnelle puisque le virus du sida ne se transmet pas par le simple fait d'être à proximité d'une personne séropositive.

Une méconnaissance des progrès thérapeutiques

Le niveau d'informations des Français sur les avancées thérapeutiques reste assez faible. Et pourtant, depuis 25 ans les traitements ont beaucoup évolué.
Malgré ces progrès, 9 Français sur 10 pensent que l'on prend un risque élevé, voire très élevé, d'être contaminé si on a des rapports sexuels sans préservatif avec une personne séropositive qui est sous traitement. C'est faux : si sa charge virale est "indétectable" depuis plus de six mois, cette personne ne transmet pas le VIH.
Autre idée partagée par 7 français sur 10 : une femme enceinte qui est séropositive et qui suit un traitement ferait courir un risque de contamination élevé à très élevé à son enfant à naître. La encore, c'est faux, puisque dans le cas d'une personne sous traitement, le risque de transmission à l'enfant à naître est quasi nul.

Les plus jeunes sont les plus mal informés

Il est urgent d'informer les jeunes de 18 à 35 ans sur les modes de transmission du virus du sida mais aussi sur le rôle préventif des traitements car ces jeunes continuent à penser qu'une personne séropositive sous traitement reste un danger potentiel pour la société. En vérité le danger est ailleurs. En France, on estime à 25 000 le nombre de personnes qui sont séropositives et qui ne le savent pas. En l'absence de traitement, ces personnes peuvent donc transmettre le virus.

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