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Nouvel affrontement à Nonant-le-Pin

Les opposants bloquent de nouveau la décharge de Nonant-le-Pin dans l’Orne. Depuis qu’une décision du tribunal administratif de Caen a de nouveau autorisé l’exploitation du site.
Article rédigé par Anne-Laure Barral
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (Les représentantes des associations ne laisseront pas ouvrirla décharge de Nonant-le-Pin © Radio France / Anne-Laure Barral)

 Au beau milieu du verdoyant bocage normand au cœur de ce que l’on appelle le Versailles du cheval, le projet de GDE est celui de la plus grande décharge de résidus automobile d’Europe, grande comme 17 terrains de football. Le monde de l'équitation aidé aussi de quelques agriculteurs a donc créé une association pour s'opposer à ce projet. Elle a commandé des expertises, engagé des avocats pour attaquer le projet. Depuis l'intervention de Ségolène Royal en septembre on pensait l’affaire réglée et le site interdit d’exploitation. La ministre avait demandé une expertise qui réclamait à l’exploitant des travaux de mise aux normes. Mais le tribunal administratif de Caen a jugé qu’il n’y avait pas de raison de fermer le site en urgence.

Nous sommes aujourd'hui au milieu d'un imbroglio administratif et judiciaire avec au moins 5 procédures différentes. Les opposants attaquent l'exploitant pour avoir dissimulé des vices de forme et lui-même attaque ceux qui ont bloqué ses camions mais aussi l’État parce qu'il lui avait donné l'autorisation de construire son site. Sitôt la décision du tribunal administratif tombé, GDE a fait revenir ses camions et les opposants sont revenus bloqués le site. La préfecture de l’Orne n’a pas souhaité s’exprimer pour l’instant, ni le ministère.

Cette polémique ressemble à celle de Sivens, de Notre-Dame des Landes. Le site a même été occupé par des zadistes pendant un an. Ils ont occupé les lieux pour empêcher le démarrage de la décharge alors que les avocats de deux parties s’affrontaient dans les prétoires. La pression sur l’État est forte. Les opposants estiment que le dossier n'aurait jamais dû être accepté. L'exploitant accuse l’État d’avoir repris sa parole. D'ailleurs, il vient de remettre une lettre au préfet de l'Orne estimant qu'il perdait chaque jour plus de 20.000 euros et il n'hésitera pas à demander une indemnité à l’État s'il devait renoncer.

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