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La fièvre de la planète toujours au-dessus des 2°

A un peu moins de 100 jours de la conférence climat de Paris, le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki Moon estime qu'il n’y a plus de temps à perdre. Les négociateurs des 195 pays se retrouvent justement la semaine prochaine à Bonn en Allemagne pour cela. Pour l’instant, on est loin de l’objectif recherché, c’est-à-dire limiter le réchauffement climatique à 2.
Article rédigé par Anne-Laure Barral
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (La planète Terre s'est formée il y a 4,5 milliards d'années © Reuters)

 Les 195 négociateurs sont un peu comme les parents d’un enfant fiévreux dont ils prennent régulièrement sa température pour voir si le remède qu'ils viennent de lui donner fait son effet. Mais aujourd’hui, la fièvre est loin d’être tombée aux 2° attendus, elle est plutôt autour de 3. Il faut donc encore passer par la pharmacie pour faire descendre le thermomètre. La pharmacie : ce sont les pays qui ne se sont pas encore engagés dans une politique qui va limiter leur pollution qui la tiennent.

Aujourd’hui 56 pays se sont engagés pour le climat…

A commencer par les 28 pays européens. L’Europe veut réduire de 40% ses émissions de gaz à effet de serre d’ici 2030, elle promet aussi de faire plus de renouvelables et d’économies d’énergie. Il y a aussi la Chine et les États Unis qui ont promis de faire des efforts même si beaucoup aimeraient qu’ils fassent encore plus, puisqu’à eux deux ils représentent presque la moitié du problème. Aujourd’hui, les grands pays développés comme la Russie, l’Australie, le Canada, le Japon ont pris des engagements mais pas toujours à la hauteur des espérances.

Mais il y a aussi d’autres pays dont on a moins entendu parler comme le Maroc, le Gabon qui font des efforts. Le Gabon est le premier pays africain à l’avoir fait en promettant de produire son électricité à 80% avec le courant des rivières. Même des pays très pauvres comme l’Éthiopie veulent améliorer la vie de leurs habitants sans baser leur développement sur des énergies fossiles et polluantes. En choisissant de planter des éoliennes dans le désert ou d’autres vont planter des arbres dans la zone tropicale pour capter le CO2 et fournir aussi le bois nécessaire à la cuisson des aliments des populations.

L’Inde, l’Indonésie, le Brésil attendus au tournant

On attend beaucoup de l’Inde qui est le 3e pollueur mondial. Mais elle atteint ce classement parce qu’elle a plus d’un milliard d’habitants, en revanche, ils ne brûlent pas tous de pétrole, de gaz ou de charbon autant que nous. Il leur est donc encore difficile de changer leur mode de développement au nom de la lutte contre le réchauffement climatique. Mais eux aussi sont les parents inquiets face la fièvre de la planète. Des vagues de chaleur inhabituelles ce printemps en Inde ont fait plus de

2 000 morts. Ces trois pays savent donc que le remède qu’ils mettront sur la table est crucial pour garder une terre en bonne santé.

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