Inquiétudes sur les nouveaux OGM
Connaissez vous les nouveaux OGM? De nouveaux travaux de recherche ont été menés pour améliorer les qualités recherchées sur les plantes génétiquement modifiées. Vous connaissez le fameux MON810 : ce maïs transgénique interdit en France mais pas dans tous les pays d'Europe. C'est un OGM dit de première génération, obtenu par transgène. C'est à dire à partir d'un gène d'un autre organisme pour qu'il repousse la pyrale, un papillon qui ravage les cultures. Ce maïs peut aussi resister aux désherbants, comme ça, si vous avez des mauvaises herbes dans vos champs, vous pouvez les utiliser et votre maïs supportera bien leur action. Mais après plus de 20 ans de culture aux Etats Unis, les fermiers américains se sont aperçus qu'ils n'obtenaient pas de meilleur rendement avec les OGM et que cela ne leur évitait pas totalement de devoir utiliser des insecticides. Du coup, les firmes ont poursuivi leur recherche pour avoir des plantes encore plus ciblées : celles qui résisteraient plus à la sécheresse, celles qui produiraient beaucoup à l'hectare. Ils promettent ainsi de pouvoir nourrir l'Afrique, y compris des zones où la sécheresse est forte. Ces nouvelles techniques sont cette fois mutagènes : c'est à dire qu'il s'agit d'une manipulation génétique plus ciblée provoquée dans le génome d'une plante pour qu'elle développe les qualités recherchées.
Des OGM qui ne veulent pas dire leur nom
Les associations trouvent le discours trop rassurant de la part des instances chargées de conseiller les gouvernements. Sept d'entre elles comme Greenpeace ou l'Union nationale des Apiculteurs français ont décidé de claquer la porte du Haut conseil aux Biotechnologies, il y a quelques jours. Pour elles, le lobbying et la manipulation des analyses scientifiques de la part des industriels sont toujours aussi forts sur ce sujet. Elles craignent que l'on fasse passer ces nouvelles techniques comme sans risque pour l'environnement ou la santé humaine alors qu'elles posent selon elles les mêmes questions que les OGM dits classiques. Ces plantes mutantes ne vont-elles pas contaminer aussi le reste de l'environnement ? Ne sommes nous pas en train de jouer aux apprentis sorcier avec la nature et du coup comment anticiper sa réaction ? Pour les associations, le pire scénario serait qu'au final ces nouvelles plantes ne soient pas considérées comme des OGM et ne soient pas soumises à la même législation, du coup plus question de traçabilité ni pour les producteurs, ni pour les consommateurs. Une inquiétude en particulier chez les agriculteurs bio qui se sont engagés, eux, à produire sans OGM.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.