C'est ma planète. Les chats ennemis de la faune sauvage
Une étude publiée cette semaine dans la revue Biological Conservation estime que les chats ont conquis 99% de l'Australie. Le gouvernement souhaite en euthanasier deux millions d'ici 2020 pour sauver d’autres espèces.
Les chats ont conquis 99 % du territoire australien d'après la revue Biological Conservation. La seule solution pour préserver la faune sauvage : en éliminer.
En Australie, les chats ne sont plus considérés comme de gentils matous mais plutôt comme de terribles chasseurs qui déciment les bandicoot, lapins à queue blanche, ou les souris sauteuses à grandes oreilles. Ils seraient responsables du déclin d'une trentaine d'espèces qui n'existent que sur l’île. Les scientifiques estiment qu'ils sont plus de 20 millions à vivre à l'état sauvage. Depuis deux ans, le gouvernement mène la chasse aux chats pour en éliminer 10%.
La fondation Brigitte Bardot dénonce un génocide inhumain et ridicule. Les chercheurs australiens, eux, l'invitent à venir voir comment se portent les milieux où il n'y a pas de chats et ceux où ils ont pu chasser tout ce qu'ils voulaient.
En Australie comme en Antarctique, la faune s'est développée sans les chats. Mais au 18e siècle les colons européens emportent leur matou sur les bateaux pour les aider à chasser les souris. Depuis, les minets ont fait des petits qui se nourrissent de nombreux marsupiaux, oiseaux, reptiles.
Les chats errants sont partout
Même aux États-Unis, les services de la faune et de la pêche proposent de débarrasser la région de Long Island des chats errants pour protéger les nids d'un oiseau en danger : le pluvier siffleur. Les chats tueraient plus de deux milliards d'oiseaux et douze milliards de petits mammifères par an aux Etats-Unis. En France, ce serait plusieurs dizaines de milliers d'oiseaux.
Un impact difficile à mesurer
En 2015, les propriétaires de chats de deux villages au Royaume-Uni ont accepté de comptabiliser pour une étude combien d'animaux morts leur chat rapportait de la chasse. Certains allaient jusqu'à dix par mois. En France, le sujet est sensible aussi. Un projet de sciences participatives sur le site du Museum d'Histoire naturelle vous invite à mettre en ligne les habitudes de votre minet. Quarante matous font l'objet d'un suivi GPS en Île-de-France pour savoir quelles proies ils traquent.
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