C'est ma planète. Des "bains de forêt" pour redécouvrir la biodiversité du massif français
Coup de projecteur sur la forêt française, qui couvre 31% de notre territoire métropolitain et où elle gagne du terrain.
Prendre un "bain de forêt", ou shinrin-yoku, est un concept très sérieux développé par un biologiste japonais qui incite à pratiquer ces balades en forêt sans but précis, juste pour réduire l'hormone du stress et avec elle toutes les maladies qu'elle favorise. C'est ce à quoi nous incite la journée internationale des forêts mercredi 21 mars, avec de nombreuses animations organisées par l'Office national des forêts, l'ONF, qui gère un quart de notre espace forestier, pour découvrir ses missions mais aussi toute la richesse de cette biodiversité.
Certes, la France a un bout de forêt primaire en Amazonie, avec la Guyane, mais sur le territoire métropolitain nous n'avons plus de forêt primaire puisque nous avons tout coupé jusqu'à la Révolution française pour construire des maisons, des bateaux, et cultiver la terre. Depuis la forêt regagne de la place, elle progresse même un petit peu chaque année de 0,7% pour atteindre presque les 17 millions d'hectares, soit 31% du territoire métropolitain.
Des espèces variées
Nous avons 130 espèces d'arbres avec des domaines écologiques différents, entre le sud-est ou les Landes. Une richesse unique en Europe par rapport à nos voisins comme les Allemands ou les Finlandais, qui ont beaucoup de zones forestières mais moins diversifiées. Nous avons surtout des feuillus, avec différents types de chênes, mais aussi des hêtres, des frênes, des châtaigniers, des charmes. Côté conifères, du sapin, du pin maritime et de l'épicéa.
Les départements les plus boisés sont la Corse du Sud, le Var et les Landes, avec l'une des plus grandes forêts d'Europe. Mais c'est en Bretagne et sur le pourtour méditerranéen que les bois gagnent du terrain.
Les trois quarts de notre espace forestier appartiennent à des propriétaires privés le reste est géré par l'ONF qui produit du bois, protège les massifs, les étudient et tentent de les préparer aux évolutions du climat.
Des menaces nouvelles
Aujourd'hui, les pressions sont de plus en plus fortes sur nos forêts, pour l'exploitation du bois pour le chauffage, pour l'ameublement, mais aussi pour faire de la place pour les champs de céréales – ou de palmiers à huile dans les pays tropicaux. La France métropolitaine n'est pas épargnée, avec parfois des incohérences : la centrale au charbon de Gardanne doit se transformer en centrale biomasse, une opération sensé réduire nos émissions de CO2. Mais vu son niveau de production, elle ne peut pas fonctionner qu'avec du bois local, à moins de déforester toutes les forêts de Provence en peu de temps. Elle va donc devoir importer des bois d'autres pays. Pour bon nombre d'associations environnementales c'est une aberration. Ces dernières plaident aussi que le bois ait plusieurs usages : meuble, papier, plancher, avant de finir brûlé dans une chaudière.
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