C'est ma maison.Immobilier : record de ventes en 2018 ?
Le Conseil supérieur du Notariat a dressé le bilan de l’immobilier en 2018 : les ventes de logements anciens enregistrées en septembre 2018 sur les 12 mois précédents, sont en hausse de 0,8 % par rapport à septembre 2017.
956.000, c’est le nombre de ventes de logements anciens enregistrées en septembre 2018 sur les 12 mois précédents, soit 0,8 % de plus qu’en septembre 2017.
Un volume de ventes toujours très haut
Charlie CAILLOUX, juriste pour le site immobilier PAP nous le confirme : "l’immobilier a battu des records l’année dernière. Au final, ce sont 970.000 transactions qui devraient être enregistrées sur l’année 2018".
D’accord ! Le volume de ventes reste toujours très haut ! Qu’en est-il des prix de vente ? ça augmente, ça baisse ?
Dans leur étude, les notaires distinguent les appartements et les maisons. Le prix des appartements anciens en métropole a progressé de 3,4 % entre le troisième trimestre 2017 et le troisième trimestre 2018. Bordeaux tient toujours la corde des villes où les prix s’envolent : + 18,6 % en un an. En 2006, le m² coûtait 2.250 euros ; aujourd’hui, il faut mettre sur la table 4.250 euros. Grenoble et Saint-Etienne sont les deux seules métropoles régionales où le prix des appartements baisse. La tendance est semblable pour le prix des maisons : le marché est orienté à la hausse pour la majorité des villes (Bordeaux, Rennes et Lyon sont les plus dynamiques). Deux exceptions : le prix des maisons baisse à Orléans et Nice.
Le nombre de ventes est en légère hausse ; globalement les prix de vente augmentent. Mais j’imagine qu’il y a des disparités en fonction des régions ?
Oui, on peut prendre un exemple ! Pour une mensualité de 800 euros par mois pendant 20 ans, vous pouvez acheter un appartement de 181 m² à Saint-Etienne. Pour la même mensualité, à Lyon et Bordeaux, vous n’aurez qu’environ 40 m² et seulement un petit studio de 17 m² à Paris. Dans ces dernières trois villes, le pouvoir d’achat immobilier est en baisse.
Et en ce qui concerne les conditions du crédit, les taux d’intérêts ont-ils remonté, comme certains le présageaient ? Eh bien non, la hausse des taux n’a pas eu lieu, les taux restent sensiblement inférieurs à leur niveau de novembre 2017. La moyenne toutes durées confondues s’établit à 1,44 % brut (c’est-à-dire hors assurances et coût des suretés). Ils se sont stabilisés à un niveau très bas, assez proche de leur plancher record de fin 2016. C’est ce qu’observe l’observatoire du financement Crédit Logement/CSA dans sa dernière étude. On est en tout cas bien loin des 5,15 % de l’automne 2008 et même des 2,19 % de novembre 2015.
Et quelles perspectives pour 2019 ? Pour les courtiers en crédit, les taux pourraient augmenter un petit peu mais ils resteront à un niveau très bas. Et pour les meilleurs profils (une situation financière stable, des comptes bien tenus et un peu d’épargne), il sera toujours possible de négocier en dessous des barèmes de taux affichés par les banques.
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