Contre la surpopulation carcérale: l'exemple suédois

On compte en France 93 personnes incarcérées pour 100.000 habitants.
En Grande-Bretagne, le taux est de 140 pour 100.000 habitants et en Espagne il est de 130. Dans les pays nordiques (Finlande, Norvège, Suède) il est de 60 à 80 personnes pour 100.000 habitants.

Mais si la France se situe dans la moyenne, elle est le pays où le taux de surpopulation carcérale est l'un des plus élevés. Pour les 47 états-membres du Conseil de l'Europe, la moyenne est de 102%, en France, le surpeuplement carcéral atteint 120%.
Dans certaines maisons d'arrêt, ce taux peut aller jusqu'à 200%.

Même si l'incarcération est une tendance générale dans les pays européens, des solutions sont mises en oeuvre pour faire baisser la population pénale.

Ainsi la Suède a mis en place une surveillance électronique pour les
peines de 2 mois maximum. De même existe la libération conditionnelle automatique : la personne condamnée sortira au bout des deux-tiers de la peine, sauf si son comportement conduit à faire retarder le délai.

Depuis 1985, le Royaume-Uni a étendu son parc pénitentiaire en construisant 21 nouvelles prisons. En France, une loi votée en 2002 a prévu la construction de 13.200 places supplémentaires pour les détenus.
Du 19 au 25 novembre, le Groupe National de Concertation Prison,
un collectif qui rassemble une dizaine d'associations (Croix-Rouge, Secours Catholique, Genepi, Visiteurs de prison...) et aumôneries de prisons organise ses 14èmes Journées nationales d'information sur le milieu carcéral.