C'est comment ailleurs ? Les taux d'intérêts négatifs au Danemark
Alors que les taux d’intérêts américains pourraient remonter, franceinfo s’intéresse au Danemark qui a pratiqué des taux négatifs depuis 2012
Bienvenue dans un monde où vous devez payer des intérêts à celui à qui vous prêtez. C'est le monde à l'envers ! D'habitude, c'est le créancier qui se fait rémunérer pour l'argent qu'il prête au débiteur. Au Danemark, ce n'est plus tout à fait ça depuis 2012.
Contexte mondial
Pour comprendre comment on a pu en arriver là, il faut se souvenir que le monde vit depuis plusieurs années dans une période de taux d'intérêts bas.
Les grandes banques centrales mondiales ont décidé cette politique pour tenter d'échapper à la déflation, c'est à dire la baisse des prix, qui est mauvaise pour l'économie et terrible pour la croissance qui reste trop molle en occident. Donc les taux directeurs des banques centrales ont été baissé, et par conséquent, les taux d'intérêt que nous payons tous ont aussi reculé.
Danemark 2012
En juillet 2012, la banque centrale danoise, la "Nationalbanken", a instauré un taux inférieur à zéro (- 0,65%). Cela veut dire que les investisseurs qui avancent de l'argent à ce genre de banque centrale doivent payer des intérêts à la banque.
L'idée derrière tout cela, c'est de faire comprendre aux investisseurs qu'il vaut mieux dépenser leur l'argent (et faire tourner l'économie), plutôt que de le placer à perte (à taux négatifs).
Les emprunts qui rapportent aux emprunteurs
Chez les particuliers, cela donne des situations inédites. Le passage dans le négatif des taux directeurs se répercute sur les taux pratiqués par des banques commerciales. Au Danemark, des gens qui avaient emprunté pour acheter un appartement à taux variable ont vu leur taux passer en négatif. Ils se sont mis à gagner de l'argent avec leur dette.
Mensualités en baisse
Concrètement, cela donne ce cas de figure. Si une personne doit rembourser 600 euros en capital par mois, et que le taux variable négatif lui rapporte 30 euros, cette personne n’aura plus que 570 euros à payer à sa banque.
Toutefois, il faut reconnaitre que ce genre de miracle bancaire ne concerne pas beaucoup de monde. Seules quelques centaines de Danois chanceux ont pu expérimenter cette pratique magique.
La France n’est pas le Danemark
Cette situation a peu de chance de produire en France. Déjà parce que les Français qui empruntent à taux variables dans notre pays sont moins de 1%. Et puis, le taux des obligations d'Etat, même s'il est descendu à seulement 0,1% en septembre 2016, n'est pas passé en négatif.
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