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C'est comment ailleurs ? La justice au Royaume-Uni

Alors que François Hollande a choqué la justice par ses propos dans un livre confession, quelle est la place de la justice au Royaume-Uni, où son indépendance est très grande ?    

Article rédigé par franceinfo, Gérald Roux
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
La statue représentant la justice à Londres (? TOBY MELVILLE / REUTERS / X90004)

Le Royaume-Uni n'a pas un système judiciaire unifié. Angleterre, Ecosse et Irlande-du-Nord ont chacun leur système. Cela dit, la Cour suprême chapeaute les trois systèmes.

Habeas corpus

L'Angleterre est le pays de l'habeas corpus, cette loi qui a énoncé une liberté fondamentale dès 1679, celle de ne pas être emprisonné sans jugement. Une loi votée en réaction à la tentation de monarchie absolue avec son lot d'emprisonnements arbitraires.

Institution solide

Le système judicaire au Royaume-Uni est très marqué par l'équité. Le parquet a énormément de pouvoir pour la poursuite des affaires. Les procureurs sont indépendants du pouvoir.

Ensuite, en termes de moyens, dans l'Union européenne, c'est la Royaume-Uni qui dépense le plus pour sa justice en proportion de ses dépenses publiques. C'est aussi le pays qui consacre le plus d'argent à l'aide judiciaire, ce système qui permet de donner des moyens financiers aux plus pauvres pour qu'ils puissent se défendre devant les tribunaux. 

Les notes de frais des parlementaires

La justice britannique, ce sont quelques exemples de grande indépendance, notamment l’affaire des notes de frais des parlementaires britanniques qui a éclaté en 2009. Un audit indépendant avait révélé que la moitié des députés des communes commettaient des irrégularités.

Cela allait de notes frais pour des allumettes à des résidences secondaires en passant par de la  nourriture pour chien. La justice a inculpé, jugé et condamné plusieurs parlementaires. L'un d'eux est allé en prison. Il y a eu des démissions en rafale de ministres et de députés.  

L'affaire Litvinenko

L’opposant russe Alexandre Litvinenko, ancien espion, avait  été assassiné par empoisonnement à Londres en 2006. Malgré la gêne diplomatique entre Londres et Moscou, la justice britannique n’a pas hésité l'an dernier à désigner le président  Poutine en personne comme "probable" commanditaire de l’assassinat.

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