Si les instances du football français ont adopté l’arbitrage vidéo pour la saison 2018-2019, le championnat allemand essuie les plâtres depuis quatre mois et cette nouveauté provoque quelques polémiques. Ça commence bien Le baptême de l’arbitrage vidéo s’est pourtant bien passé en aout dernier lors du premier match de la première journée de la Bundesliga. Lors de la rencontre entre le Bayern Munich et le Bayer Leverkusen, à la 52e minute, l'arbitre a l'impression "du coin de l'œil" qu'une faute a été commise dans la surface de réparation. Son assistant vidéo est consulté et confirme et un pénalty est sifflé. Ça se gâte Après ce bon début, les choses se compliquent en septembre, notamment à l'occasion d'un match entre Stuttgart et Wolfsburg. Lors d'une prise de balle aérienne, le gardien de Wolfsburg sort de sa cage le genou très en avant et heurte violemment le capitaine de Stuttgart, qui se retrouve inconscient au sol après avoir avalé sa langue. Il est sauvé in extremis par le médecin de l'équipe. Il souffre de multiples fractures à la tête et sera opéré.Seulement voilà, l'arbitre n'a pas sifflé de faute et n'a pas consulté immédiatement l'assistant vidéo. Début de polémique. Ça ne s’arrange pas Régulièrement, des accros apparaissent. Un des derniers date de début décembre et apporte de l’eau ou moulin des opposants à l’arbitrage vidéo. Cela se passe lors d’un match entre Mönchengladbach et Schalke. L'arbitre siffle un pénalty évident pour Mönchengladbach, puis consulte l'assistant vidéo, regarde l'écran de contrôle et découvre la faute d'un attaquant de Mönchengladbach juste avant l'action qui mène au penalty. Alors, il annule le penalty et revient à la faute de départ. Le camp de Mönchengladbach proteste et dénonce le fait de revenir "15 secondes en arrière" d’une action. Ça devrait aller Les reproches sont nombreux. Principal problème pointé du doigt, les arbitres consultent trop systématiquement les assistants vidéo car ils ne veulent pas commettre d'erreur. On tâtonne. On ne sait pas très bien quand l'assistant vidéo doit intervenir. Sur le plan du spectacle, la vidéo a tendance à hacher le jeu. Les spectateurs dans le stade ne comprennent plus ce qui se passe car ils ne voient pas la vidéo de contrôle. Alors les dirigeants du foot allemand ont décidé de projeter ces images sur les écrans des stades. Aujourd'hui, les allemands sont conscients que le système n'est pas satisfaisant, mais la majorité pense qu'il faut l'améliorer et pas l'abandonner.