Aux États-Unis, on vaccine les abeilles pour protéger les ruches d'une bactérie
Pour éviter la propagation d'une bactérie qui ravage les ruches, un vaccin intégré à la gelée royale vient d'être autorisé aux États-Unis.
Les autorités américaines viennent d’autoriser le premier vaccin pour les abeilles. En théorie, le vaccin est un moyen de se débarrasser d’une bactérie, la Paenibacillus larvae. Elle provoque la maladie de la loque américaine qui transforme les larves en substance collante et marron avec une odeur rance. Très contagieuse, la bactérie provoque très vite la fin de la ruche.
Il n’y a rien pour la faire disparaître, la seule solution consiste à brûler la ruche mais aussi les équipements de l’apiculteur. Des antibiotiques peuvent permettre de limiter la contagion, mais ils sont très chers et pas toujours efficaces sur les autres colonies.
Quatre ruches sur dix disparaissent chaque hiver
Le vaccin n'est pas directement injecté aux abeilles. Il contient de la bactérie morte, transmise à la reine par les abeilles ouvrières grâce à la gelée royale, cette substance gélatineuse et très sucrée qui sert de nourriture à la reine et aux larves. Une fois ingéré, il arrive dans les ovaires de la reine et immunise les larves. La société de biotechnologie à l'origine du vaccin s’appelle Dalan Animal Health, implantée en Géorgie dans le sud des Etats-Unis, assistée par l’université de Géorgie. Le produit n’est pas génétiquement modifié et constitue une "avancée majeure" selon une responsable de Dalan Animal Health. De quoi, selon elle, changer à grande échelle la production de nourriture sur la planète. Le vaccin n'est pour le moment autorisé que pour deux ans et pour un nombre limité d’apiculteurs.
Aux États-Unis 40% des ruches meurent tous les hivers. Globalement, les abeilles du monde entier sont menacées en partie par les pesticides, le changement climatique ou la disparition de certains habitats. Or, les abeilles sont essentielles pour la biodiversité et l’agriculture parce que la pollinisation a un rôle majeur dans la reproduction des plantes, d’où l’importance de les protéger contre les maladies.
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