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Aux Etats-Unis, les "coachs de voyage" se multiplient et se spécialisent de plus en plus

A l'instar des coachs de vie, ces passionnés proposent des solutions adaptées qui répondent aux besoins des voyageurs, parfois très pointus.
Article rédigé par franceinfo
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Un avion de ligne dans le ciel. (LIONEL VADAM / MAXPPP)

Aux États-Unis, après le succès des coachs de vie ou pour vous aider pour trouver le nom de notre nouveau-né, voilà un nouveau genre de coach, ceux pour vous conseiller dans vos voyages. Ce métier semble prendre de l'ampleur aux États-Unis depuis la pandémie, même s'il est parfois difficile de les différencier d'une agence de voyage. Ces coachs de voyage vous expliqueront qu’une agence se concentre sur le comment et eux plutôt sur le pourquoi.

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Ainsi, d’un côté, la logistique, réservation de vols, d’hôtels, de visites, et de l’autre, une réflexion plus personnelle, plus philosophique sur le sens que vous voulez donner à votre voyage. Guider, conseiller, un peu comme le fait un coach de vie. Le voyage peut servir de thérapie, selon certains de ces professionnels d'un nouveau genre. Ils peuvent demander à leurs clients de remplir un formulaire et répondre à des questions sur leur santé, ce qui les intéresse dans la vie en plus de ce qu’ils comptent faire au cours de leur séjour. Les sessions peuvent être individuelles ou collectives, au téléphone ou en ligne.

Comment devient-on coach de voyage ? 

L’idée est d’aider ceux qui veulent voyager, mais qui n’ont pas le temps de préparer en détails leur séjour. Le site VacationKids estime qu’il faut entre 10 et 20 heures pour faire des recherches sur une destination qu’on n’a encore jamais visitée. Aider ceux qui n’ont pas le donc, mais aussi ceux que voyager effraie un peu, car visiter un pays étranger, quand on ne parle pas la langue, qu’on ignore les coutumes…peut intimider.

D’après Michael Bennet, fondateur du Transformational Travel Council, interviewée par le magazine Forbes, depuis cinq ou six, les Millenials et la Gen-Z cherchent des voyages pour leur bien-être, des séjours qui ont du sens, pas seulement une destination pour faire la fête ou se détendre. Mais bon, c’est une remarque impossible à chiffrer en réalité et des agents de voyage vous diront qu’ils font déjà tout cela en plus de réserver un hôtel.  

Côté formation, il n’y a pas d’école ou de formation universitaire dédiée encore. Pas forcément besoin d’avoir fait d’études sur le tourisme ou d’avoir travaillé dans le secteur. Une coach raconte à CNN qu’elle travaillait dans le social et qu’elle a réorienté sa carrière après avoir visité plus de 60 pays. Il est recommandé d’ailleurs d’avoir beaucoup voyagé. Sahara Rose De Vore a créé le Travel Coach Network, qui propose une base de données de coachs.

Spécialistes d'un pays, d'une pratique ou d'un besoin

Elle a également mis au point un programme de certification en accord avec les standards de la fédération internationale des coaches, c’est une vraie fédération installée dans le Kentucky pour les coaches en général, pas seulement de voyage. Sahara Rose forme de futurs coachs. Elle se décrit comme "une fille avec une âme de sirène, qui a randonné jusqu’au Machu Picchu, fait de la plongée dans les Philippines, s’est fait tatouer dans les rues de Mumbai... Et en un mot, elle veut "inspirer et aider d’autres femmes ambitieuses".

Il faut dire que dans la presse, sur le sujet, on entend surtout des coaches femmes et des clientes. Peut-être parce que selon la créatrice du site Travel Awakens - "le voyage éveille", en français - qui cible les femmes de 30 à 50 ans, elles auraient moins de problème à demander des conseils et plus de questions en matière de sécurité. Mais c’est un métier qui peut relever de parfois l’hyperspécialisation, comme cette experte de l’Irlande, une coach s’adressant en priorité aux voyageurs souffrant d’allergies alimentaires ou à une autre qui prépare des voyages en Italie pour les femmes de plus de 50 ans.

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