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Retour à Angoulême 41

Grand Prix du 41e Festival International de la Bande Dessinée, Bill Watterson viendra-t-il à Angoulême l'an prochain ? Rien n'est moins sûr. En attendant, il faut découvrir les albums primés le week-end dernier.
Article rédigé par Jean-Christophe Ogier
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 5min
  (©)

Une
semaine après la 41e édition, force est de constater que le
changement de scrutin pour élire le Grand Prix de la Ville d'Angoulême n'a pas résolu
tous les problèmes posés au Festival International de la Bande dessinée.

L'Américain
Bill Watterson a été couronné ? Son œuvre le mérite mais depuis près de 20
ans, le créateur de Calvin et Hobbes refuse toute interview et fuit le public. En
janvier prochain, Watterson aura sans doute droit à une très belle exposition,
mais il ne présidera pas, comme on aurait pu l'espérer, le 42e festival. Il
faudra donc une nouvelle réforme pour désigner le Président du jury qui décerne
les récompenses attribuées aux meilleurs albums de l'année écoulée, et assurer
la promotion de la Bande dessinée à l'approche de l'événement.

Lequel
a toujours autant de mal à boucler son budget. Pour 2014, le partenariat passé
in extremis avec Sodastream a provoqué la colère de plusieurs auteurs
prestigieux, au premier rang desquels Jacques Tardi, furieux que son nom, via
la principale exposition de l'année, soit associé à une marque israélienne installée dans les territoires occupés.

Reste
enfin, comme depuis de longues années, les relations toujours tendues entre le
festival, la cité de la BD et les pouvoirs publics. Bref, à suivre !

En
attendant, on pourra lire "Come Prima" d'Alfred, aux éditions
Delcourt, fauve d'or de ce 41e festival, "La propriété" de Rutu Modan, chez Actes Sud BD, Prix spécial du jury. Et il est toujours
temps de découvrir le 20e Prix France Info de la Bande Dessinée
d'actualité et de reportage, "Ainsi se tut Zarathoustra", une
coédition la boite à bulles/arte éditions, que Nicolas Wild a dû renoncer à
dédicacer le dimanche faute de stocks suffisants.

Baby-sitters , 1 et 2, de Hari
Tokeino, chez Glénat

Ryuichi et son jeune frère Kotaro se retrouvent orphelins
suite au crash de l'avion qui transportait leurs parents. Ils sont recueillis
par la directrice de l'Académie Morinomiya mais en échange, Ryuichi devra
intégrer le "club des baby-sitters" et s'occuper de la crèche destinée à garder
les enfants des professeurs. Habitué à garder son petit frère, Ryuichi se
débrouille plutôt bien avec les enfants, mais veiller sur six bébés en même
temps, c'est une autre affaire !

Q uand il faut veiller en même temps sur une
demi-douzaine de bébés aux caractères et comportements très différents, les situations cocasses sont assurées. Baby-sitters  mélange humour et tendresse.

Eurêka , de Hitoshi Iwaaki, chez Komikku

Au IIIe siècle avant J.C., les Romains et les Carthaginois
s'affrontent lors de guerres sanglantes. Lors de la
seconde guerre punique, Hannibal
Barca arrivé proche de Rome suite à de nombreuses victoires ne
peut cependant pas vaincre la cité, faute de renforts. L'armée romaine prend le dessus et assiège la ville de Syracuse ! Mais, le général romain Marcus Claudius Marcellus va devoir faire face à une
ville fortifiée et habilement protégée par les multiples inventions
d'Archimède.

Cette fresque historique mélange les genres (stratégie militaire, quête
personnelle, action) et on se laisse vite happer par l'ambiance. Les
personnages sont souvent charismatiques et on s'intéresse rapidement à leur façon
d'envisager la situation. Le dessin réaliste et précis colle parfaitement à
l'histoire.

Paris Manga

Matsubara Hidenori :  animateur et chara-designer, il travaille dans l'industrie
de l'animation japonaise depuis le milieu des années 80. Il entre à la Gainax en
1988 (qu'il quitte en 1996) puis travaille en tant qu'animateur sur différents
projets. Travaillant aussi en tant que chara-designer, il est surtout connu en
occident pour s'être occupé du chara-design des adaptations en anime de deux
titres originellement illustrés par Kōsuke Fujishima : Ah! My Goddess  et Sakura
Taisen
. Il travaille désormais pour le studio Khara en tant que directeur
de l'animation sur les films du Rebuild of Evangelion .

Toshio Maeda :  autodidacte, il commence très tôt à
dessiner des manga. Il se concentre sur le dessin érotique avec des œuvres
avant-gardistes comme Urotsukidoji, sortie en 1986 et considérée comme l'œuvre
de référence du genre Hentai au Japon, mais aussi dans le monde. Depuis
Urotsukidōji et d'autres de ses travaux humoristiques, une nouvelle approche du
courant Hentai voit le jour. Il est à l'origine de l'engouement autour du
genre Tentacle rape très en vogue dans les anime de 1980 et 1990, dont la
plupart sont basés sur l'œuvre originale de Toshio Maeda. Cette popularité
surpassant les frontières de son pays natal pousse l'auteur à rencontrer son
public international.

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