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Nicolas de Crécy primé à Blois

Honoré la semaine dernière au festival de Blois, Nicolas de Crécy fera l'objet d'une rétrospective lors de la prochaine édition de "BD Boum". Dans les librairies, c'est la ruée vers "Les vieux fourneaux" signés Lupano-Cauuet.
Article rédigé par Jean-Christophe Ogier
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
  (© Nicolas de Crécy, Casterman / Cauuet, Dargaud / Relom, Delcourt / David B., L'Association)

Et dire qu’il avait mis entre parenthèses son travail d’auteur de bande dessinée. Revenu au printemps avec La République du catch , un manga édité à la fois au Japon et en France (Casterman), Nicolas de Crécy s’est vu décerner le week-end dernier le Grand BOUM du festival de Blois. Il récupèrera son prix quand il viendra présider la prochaine édition. Car, pour l’heure, il est à Taïwan.  

Wilfrid Lupano vole de succès en succès. Il signe notamment la série qui fait le buzz : Les vieux fourneaux . Au Mans, pour la sortie en avant-première du tome 3, le libraire Samuel Chauveau avait installé les auteurs, Lupano le scénariste et Cauuet le dessinateur, en plein air, entre les étals du marché. Résultat : une queue de 500 personnes pour un album dédicacé sur une belle nappe à carreaux rouge et blanc. Il faut dire que Les vieux fourneaux ,  c’est un hymne vaguement anar et franchement goguenard, des dialogues à la Audiard, avec papys à trognes qui fleurent bon la campagne.

La nouveauté a pour titre Celui qui part , Les vieux fourneaux , aux éditions Dargaud.

Avec Traquemage , Wilfrid Lupano s’essaie également au registre totalement déjanté. Relom y dessine comme personne l’angoisse du mouton le soir dans les montagnes.

Traquemage, Le serment des pécadous , Aux éditions Delcourt.

David B., l’œuvre au noir, au blanc, au rouge

On réédite un chef d’œuvre: L’Ascension du haut-mal de David B. Nous étions au tournant des années 2000. Figure de ce que l’on a appelé « la nouvelle bande dessinée », David B., qui n’avait pas encore 40 ans, ancrait sur le papier, dans de grands aplats noirs, nourries des contes et légendes de son enfance, les images fabuleuses avec lesquelles il affrontait la vie dans une famille marquée par l’épilepsie du frère ainé. Les six tomes de ce sommet de la bande dessinée autobiographique sont aujourd’hui réunis en seul volume en format plus compact, à l’Association. David B. signe également, chez Gallimard et en couleurs, Hasib et la reine des serpents

  (info manga 635)

Tous les 15 jours, Jean-Christophe Ogier accueille ici la chronique "Info manga" de Laetitia de Germon de la rédaction de franceinfo.fr. Pour vous guider parmi les nombreuses parutions, Laetitia vous livre sa sélection et ses coups de cœur.

L’oiseau bleu , de Takashi Murakami, chez Ki-oon

  (L'oiseau bleu © by Takashi Murakami / Shôgakukan, 2014 / Ki-oon, 2015)

Yuki Higashimoto est la plus heureuse des femmes : un mari aimant, Naoki, ainsi qu’un adorable garçon de cinq ans, Shu, la comblent de bonheur. Mais la sortie de route de la voiture qui les ramène d’un innocent pique-nique va sonner de manière cruelle et irrémédiable la fin de cette existence paisible… Le petit Shu ne survit pas à la violence du choc, et Naoki est plongé dans un coma végétatif. Pour Yuki, un long combat commence : comment reconstruire sa vie et préserver un lien avec un mari qui est présent sans l’être ?

Tout en délicatesse l’auteur évoque la difficulté de surmonter la perte d’un être cher. Famille, enfance, vieillesse, oubli… Takashi Murakami parcourt le cycle de la vie. Un très beau titre, prenant, émouvant, qui rappellera peut-être à certains des moments vécus. Malgré la tristesse du sujet, l’auteur nous transmet un message d’espoir.

 

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